Sète : un « privé » aux manettes des tribunes de la Saint-Louis
il y a 2 jours 9 MIDI LIBRELes tribunes sont désormais montées par une société privée. LAURIE ZENON
Mercredi 12 août, le montage des structures a généré des encombrements.
Contrairement à ce que nous écrivions jeudi 13 dans notre rubrique « Embruns et coups de mer », ce ne sont pas les services municipaux qui, mercredi (jour d’un des plus « gros » marchés de l’année en centre-ville) ont pris l’initiative de monter les tribunes de la Saint-Louis, générant le bazar que chacun a pu constater. Et notamment les automobilistes.
Les services municipaux ne sont pas impliqués
Non, cette mission fait désormais l’objet d’un marché. Elle a, à ce titre, été confiée à une entreprise privée. La Ville fournit le matériel, l’entreprise la main-d’œuvre. Difficile, donc, de reprocher aux services municipaux d’avoir causé ce mercredi de tels embouteillages.
Or, « le fait que cette entreprise travaille avec le matériel de la Ville, estampillé du logo, porte à confusion », souligne néanmoins Maurice Armand, ancien responsable du service manutention de la Ville, qui a souhaité réagir. « En outre, avant, on ne travaillait jamais le mercredi matin, pour éviter, justement, de bloquer la circulation. Les services de la Ville n’ont donc rien à voir avec ce qui s’est passé. »
François Liberti confirme, tout en regrettant que la totalité de la manutention des tribunes soit désormais passée au « privé » : « Avant, il ne s’agissait que du montage de la tribune nautique, aujourd’hui, c’est l’ensemble du montage qui est passé au privé. »
Des « salariés détachés » ?
Un changement que l’élu d’opposition regrette d’autant plus que « cette société privée compte de nombreux salariés d’origine roumaine dits ‘salariés’ détachés. À savoir légaux mais payés au lance- pierres… » On se souvient que d’aucuns avaient déjà regretté, il y a plusieurs mois, que la réalisation de la médiathèque muscatière ait fait appel à de nombreux salariés détachés, mais d’origine espagnole, cette fois.