L’histoire se déroule après les événements de « Siège ». Tout en ayant mis fin du règne de Norman Osborn, qui avait profité du grabuge provoqué par l’invasion secrète des Skrulls pour prendre le pouvoir sur la communauté super-héroïque, Bendis en avait profité pour remettre les pendules à zéro. Il avait en effet refermé toutes les portes de ses intrigues et avait fait le ménage de fond en comble afin de revenir à un beau statuquo. Une fois l’ancien Bouffon Vert écarté, Captain America ressuscité et loi de recensement des super-héros abolie, Bendis était donc prêt pour ce second run.
Pour l’occasion, l’auteur met en place une nouvelle équipe dirigée par Luke Cage, qui s’annonce d’ailleurs plutôt alléchante au niveau du casting puisqu’elle reprend Miss Marvel, Oiseau Moqueur, Jessica Jones, Wolverine, Spider-Man, la Chose et Iron Fist. La nouvelle équipe n’a même pas le temps de s’installer dans le Manoir des Avengers, qu’une première menace se profile déjà à l’horizon. Le lecteur a ainsi tout d’abord droit à un conflit mystique ayant pour enjeu l’Œil d’Agamotto et impliquant le Docteur Strange, Daimon Hellstrom et le Dr. Vaudou. Une fois cette menace démoniaque interdimensionnelle écartée, c’est une menace terroriste qui se met en place, emmenée par une super-vilaine (enfin, pas si vilaine que ça) qui se nomme Superia.
Bon, au niveau des intrigues, je n’ai pas trop pris mon pied, même si cela demeure très divertissant et parfaitement maîtrisé. Je ne suis pas trop fan d’éléments fantastiques, alors une invasion démoniaque impliquant tous les Sorciers Marvel et où ils se jettent un sort toutes les trois cases… honnêtement, je n’en redemande pas. L’intrigue suivante est déjà plus ma tasse de thé car il s’agit d’un récit mêlant espionnage et terrorisme, qui utilise à merveille le personnage de Victoria Hand, l’ancienne adjointe de Norman Osborn, dont on finit forcément par se demander pour quel camp elle œuvre. Je me serait par contre volontiers passé de l’histoire flash-back, qui revient sur la formation d’une équipe d’Avengers par Nick Fury après la Seconde Guerre Mondiale. Cette histoire jure non seulement avec la modernité du run de Bendis, mais n’apporte pas non plus grand-chose à l’ensemble, si ce n’est une scène ridicule où Namora attaque les hommes de Crane Rouge sur le dos d’une baleine.
Par contre, au niveau de la caractérisation et des dialogues, Brian Michael Bendis s’avère une nouvelle fois excellent. La relation entre Luke Cage et sa femme est parfaitement gérée et son travail sur le personnage de Spider-Man est une nouvelle fois excellent. Le passage concernant la rémunération de Spidey et l’éventualité de le payer en black m’a à ce titre bien fait rire.
Visuellement, Stuart Immonen livre une prestation remarquable sur la première aventure des New Avengers. Je suis par contre légèrement moins fan des dessins de la seconde histoire, mise en image par Mike Deodato Jr pour les scènes contemporaines et par Howard Chaykin pour l’histoire qui nous ramène en 1959.
Du bon divertissement !