Tout le monde connaît l’expression « C’est du chinois ! » qui signifie que c’est incompréhensible. Quand on a vu les caractères chinois, on comprend bien pourquoi. Quand on sait comment se forment les caractères, trait après trait, comment on cherche les mots dans un dictionnaire... on comprend encore mieux. Pourtant le chinois a un gros avantage, son écriture est universelle. Quand on connaît les idéogrammes, on peut communiquer par écrit avec quelqu’un qui parle une autre langue et bien sûr sait lire ces même idéogrammes (ceci à quelques petites réserves).
Est-ce que c’est la raison pour laquelle les Sud-africains ont mis le mandarin au programme de l’école primaire ? Peut-être pas… Sans doute quelques raisons économiques sous-jacentes, enfin peut-être... Les opposants ne se privent pas de parler de néo-colonialisme.
Le président sud-africain Jacob Zuma rencontre son homologue chinois Xi Jinping lors d’une visite à Pékin, en décembre 2014. AFP PHOTO / POOL / WANG ZHAO
Le premier président du Kenya, Jomo Kenyatta en parlant des anglais disait : « Ils avaient la Bible et nous la terre. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés. Quand nous les avons ouverts, nous avions la Bible et eux la terre »
Espèrons que les sud-Africains ne disent pas bientôt : « Ils avaient les idéogrammes et nous la terre. Ils nous ont appris le chinois à la maternelle en nous chantant des berceuses. Quand on s’est réveillé, nous avions les idéogrammes et eux la terre ».