S.T.A.L.K.E.R est un FPS qui se déroule en Ukraine, aux alentours du joyeusement célèbre réacteur de Tchernobyl. Après une deuxième explosion nucléaire, le coin est devenu bizarre, les animaux se sont mis a muter et des anomalies ont commencé a apparaître, charcutant les imprudents. Mais ces anomalies se sont aussi mises a générer de artefacts, des espèces de bijoux qui donne des pouvoirs a celui qui le porte mais qui coute surtout très cher. Des gens, les stalkers, se sont donc amené dans le Zone pour récupérer ces artefacts. Les militaires se sont alors mis a essayer de leur barrer le chemin, tandis que les bandits et les mercenaires tirent sur tout ce qui bougent. C'est dans ce joyeux bordel que vous débarquez, mais contrairement a d'autres softs, ce ne sera pas pour y remettre de l'ordre. Vous subissez la Zone, vous ne la dominez surement pas.
Comme le soft s'est quand même bien inspiré des RPG, il est bien sûr doté de quêtes secondaires en plus de la mission principale. Qu'en dire... elles sont chiantes, mal écrites et vous obligent la plupart du temps à traverser la moitié de la carte pour récupérer une boîte de conserve radioactive. Les développeurs sont quand même sympa puisqu'ils ont offert le prétexte pour ne pas les faire : les récompenses sont nazes et elles sont en temps limité, du genre "A mon top, tu auras 10 mn pour parcourir 200 km et traverser la forêt de la mort afin de récupérer Tigrou, mon chat mutant qui vomit par l'anus. Top" C'est donc un fiasco, d'autant que les PNJ n'ont strictement aucune conversation, se contentant d'un laconique "je ne suis pas vraiment au courant". Heureusement, ce n'est pas le plus important. Non ce qui est réellement jouissif dans S.T.A.L.K.E.R, c'est bien l'aspect "jeu de survie".
Et c'est vraiment ça qui est bon dans Stalker : rentrer d'une mission a la nuit tombante sans aucune munitions, la moitié de la vie entamé et le sac a dos plein de loot. Apercevoir au loin un groupe de spetnazs fouiller une maison. S'accroupir derrière un fourré, et regarder a la jumelle les soldats faire le tour de la ferme, méfiants, et abbatre un stalker innocent qui trainait par là. S'apercevoir avec frayeur qu'ils continuent leur patrouille vers vous. Commencer à fuir, et se retrouver devant une meute de pseudochien. Les abattre, se faisant ainsi repérer, et entamer une folle course poursuite, avec les balles des militaires qui vous sifflent aux oreilles. Devoir lâcher ce magnifique fusil que vous veniez juste de récupérer pour perdre un peu de poids et courir plus vite, en espérant le retrouver quand tout sera finit. Arriver finalement dans un camp de Stalker, et créer un bataille générale entre les spetnazs et les stalkers. Profiter de la confusion pour fuir. Souffler. Sauvegarder. Bander. Voilà ce qui fait que Stalker est un grand jeu, ces scènes épique qui peuvent arriver n'importe quand, mais surtout n'importe ou (même dans ton cul, c'est dire).
Les environnements contribuent grandement à l'immersion : entre les fermes délabrés, les vastes zones industrielles a priori désertes ou les sous-sols peuplé de monstres qui font léviter les objets, c'est suffisamment varié pour ne pas lasser tout en gardant une continuité et une cohérence parfaite. Le jeu alterne ainsi entre des vastes zones de campagnes, seulement entrecoupés de quelques maisons, et des zones urbaines plus stressantes mais dénué de bêtes sauvages. En clair, l'ambiance va du légèrement oppressant au franchement flippant, surtout dans les sous-sols : il m'est arrivé (a ma grande honte) de sursauter à la vue d'un bandit armé d'une gatling über-puissante qui s'apprêtait à m'arracher la tête d'une rafale, mais qui s'est en fait révélé être mon ombre.
PeLOmaR, 95%
S.TA.L.K.E.R, ou l'art de mourir connement.
Editeur : THQ
Développeur : GSC Game World
Type : FPS radioactif
site officiel : www.stalker-game.com