Ce n’est cependant pas pour le plaisir que notre ami s’est déplacé à Reyjavik, accompagné de Téo, mais afin d’y dérober l’Œil doré, un objet précieux détenu par le richissime Ingólfur Askjar. Raule et Roger ne se contentent évidemment pas de nous servir un énième casse du siècle dépourvu de toute originalité car, au fil des pages, ils vont pimenter leur intrigue et même prendre le temps de donner un peu plus de profondeur à leur personnage principal. Tout un programme !
Progressivement, le lecteur découvre donc ce qui a poussé notre héros à quitter Barcelone et fait connaissance avec les spécialités culinaires du nord et avec l’hospitalité extrême (droite) du pays. Crimes racistes et agents du Vevak s’invitent donc à cette mission impossible, ainsi qu’une ancienne connaissance du jazzman, qui permet de lever le voile sur son passé new-yorkais. Ajoutez à cela une bonne dose d’humour et de l’action à profusion et vous obtenez à nouveau un excellent polar. Surtout qu’au niveau du graphisme, le talentueux Roger (Ibàñez Ugena) étale une nouvelle fois son talent. Que ce soit au niveau de l’ambiance ou au niveau de scènes d’action, qui débordent d’une violence que l’artiste parvient à rendre élégante et gracieuse, les planches de Roger constituent indéniablement l’un des attraits de cette série.
Une excellente première partie de diptyque, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !