Le rapport entre l’ombre et la lumière est antinomique chez les Occidentaux, pour les Japonais ils sont complémentaire, l’un est issu de l'autre, l’un vit par l’autre, l'un est dans l’autre, l’un est l’autre.
Les Japonais ont la prescience du N&B, les Occidentaux n'en ont que la conscience. Leurs ressentis sont de l'ordre de la perception, de l'instinct. La notre est de l'ordre de la construction intellectuelle. Ils perçoivent, nous ne faisons que ressentir.
L'unicité qui prévaut dans la culture japonaise est le terreau de leur sensibilité englobante, enveloppante, alors le noir et blanc est la lumière de l'âme. Les plans en plongée très courants dans les films Japonais est une vision zénithale, c'est le soleil qui filme. le regard qui devient lumière.
Pour eux le flou n’est pas l’opposé du net. Le flou ne corrompt pas le net. Ils sa propre existence, sa signifiance propre.Il structure le regard, s’offre à lui. C’est un univers unifié que nous propose le regard Japonais où lumière et netteté s’unissent : le flou est la pénombre de la netteté, la pénombre est le flou de la lumière.