L’été est le moment idéal pour acheter 12 bouquins, les trimballer dans sa valise et ne lire finalement que la rubrique horoscope du Cosmo acheté à la gare. Mais si on est un brin plus courageux, il y a quand même des pépites à côté desquelles il serait dommage de passer, et avouez que lire sur la plage allongé dans le sable ou sur un matelas gonflable au milieu d’une piscine, c’est plus chouette que dans le métro et personne ne lira par dessus votre épaule. J’ai donc établi une wishlist de 10 livres dans laquelle piocher pourcet été, qui parlent de cuisine et de voyage ou bien des deux, et que je m’apprête à lire ou à relire :
- Ni d’Eve ni d’Adam, Amélie Nothomb
J’ai vu il y a peu de temps le film «Tokyo Fiancée» tiré de ce livre, que j’ai lu il y a longtemps. Le film est tellement bien que ça m’a donné envie de le relire, et dans mon souvenir il était parfaitement à la Nothomb, complètement barré et addictif.
L’histoire se passe au Japon, une jeune fille de 20 ans revient vivre à Tokyo, là où elle est née, avec beaucoup de rêves et de fantasmes sur ce pays qu’elle a peu connu mais qu’elle a eu le temps d’idéaliser. Et bien sûr elle rencontre un japonais, et leurs quiproquos franco-japonais sont hyper drôles. Il y est beaucoup question de nourriture et d’ailleurs il y aura sans doute bientôt une recette de « okonomiyaki » sur le blog.
- Le cuisinier, Martin Suter
On m’a conseillé ce livre alors que je barbotais dans le lagon de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, une fois rentrée en France je l’ai acheté et bien qu’il ai quelques longueurs, le thème et l’intrigue en font un roman qu’on ne lâche plus ! Un jeune sri-lankais tamoul réfugié en Suisse travaille comme plongeur dans un restaurant, qui vit dans l’angoisse de ne pas pouvoir envoyer de l’argent à sa famille. Il se révèle être en fait un cuisinier brillant, mais un peu à part, puisque sa spécialité est la cuisine aphrodisiaque, baptisée «love food» et inspirée des traditions du Sri Lanka et de la cuisine ayurvédique. S’en suit toute une aventure pour ce jeune chef un peu dépassé par les évènements. Les recettes sont à la fin du livre, à cuisiner avec précaution donc !
- Toute la beauté du monde, Marc Esposito
Ce livre est mon coup de coeur, je l’ai lu déjà 2 fois en 4 mois et j’avais attendu exprès d’être à Bali pour le lire la première fois, et j’ai bien fait. Là aussi je suis venue à ce livre par le film qu’il a inspiré, avec Marc Lavoine et Zoé Félix. Les deux sont magnifiques, mais bien sûr le livre est plus savoureux, car plein de détails et de passages absents du film. Il y a une plus grande liberté aussi, car dans le film tous les personnages sont un peu une version édulcorée du livre. Une jeune femme en dépression à la suite de la mort de son mari reprend goût à la vie à Bali, aux côtés de Franck, qui la guide pendant ce voyage et qui, au premier regard est tombé fou amoureux d’elle. Mais elle est loin de tout ça, et il le sait, la majeure partie du livre est une découverte de Bali avec ces deux personnages, et à travers le point de vue de Franck. On retrouve un peu l’esprit des films le coeur des hommes de Marc Esposito, avec le focus sur le ressenti d’un point de vue masculin, avec Bali en toile de fond et donc les découvertes autant culinaires que culturelles, bref, je pourrais le relire encore 20 fois je crois.
- Le goût des desserts et le goût des îles, collection Petit Mercure
Deux recueils de textes choisis, l’un sur les desserts, le sucré, l’enfance, l’autre sur les îles, le lointain, le rêve d’ailleurs et la vie tropicale. Victor Hugo, Boris Vian, Flaubert et plein d’autres écrivains français, en textes présentés comme des nouvelles, à lire comme ça, sans rythme suivi, comme un paquet de bonbons.
- L’homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle
Encore un livre sur Bali, mais quel livre ! Un roman comme un conte philosophique saveur «zen» et ambiance balinaise. Ce livre ne peut qu’apporter le bonheur. Il pousse forcément à réfléchir mais sans même s’en rendre compte, on se pose les mêmes questions que le personnage principal, qui est en vacances à Bali, donc être en vacances pour lire ce livre est plutôt bien indiqué. Un homme à priori assez banal, profite de ses vacances à Bali pour aller voir un guérisseur traditionnel, plus par folklore que par conviction. Mais il s’avère que le vieil homme va mettre le doigt sur bien des aspects de sa vie qui font de lui un homme insatisfait et frustré, alors qu’il n’avait même pas conscience d’être malheureux, et surtout qu’il a en lui toutes les clés pour changer cela. Très inspirant et dépaysant, je l’ai lu également plusieurs fois.
- L’Alchimiste, Paul Coelho
Le voyage initiatique d’un jeune berger andalous jusqu’aux Pyramides d’Egypte, à la recherche de sa légende personnelle. J’aime ce genre de livres qui délivrent un chouette message entre les lignes d’un récit bien mené et dont on veut connaître la fin tout en s’appropriant les découvertes spirituelles des personnages, Paul Coelho et Laurent Gounelle sont les maîtres du genre !
- La colère des aubergines, Bulbul Sharma
La cuisine indienne m’a souvent passionnée, et ce livre va sans doute me remettre l’eau à la bouche, car il à l’air de se passer majoritairement dans la cuisine. Comme je m’apprête à le lire, voici le résumé donné par le site Babelio.com :
«Qui meurt dîne, La Colère des aubergines, Folie de champignons, Festin pour un homme mort… : quelques titres de ces récits donnent un avant–goût de leur saveur. Les histoires racontées, pleines d’odeurs de cuisine, puissamment évocatrices des rapports et des conflits entre les membres d’une maisonnée indienne, soulignent bien sûr le rôle déterminant qu’y jouent la nourriture et celles qui la préparent. Des femmes croquées sur le vif y livrent des instants de bonheur, des secrets de famille, d’amour, d’enfance qui ont parfois la violence du désir ou l’amertume de la jalousie. Mais les véritables héroïnes sont ces recettes : qu’il s’agisse de confectionner un pickle de mangue, un gâteau de carottes ou un curry d’aubergines au yaourt, le lecteur goûtera, du palais et de la langue, l’alchimie des aromates indiens.»
- La maîtresse des épices, Chitra Banerjee Divakaruni
Dans une thématique proche, un roman qui a des airs de contes, à propose des épices, de leur propriétés, entre tradition ancestrale et vie moderne en Californie ! Voici le résumé qui m’a donné envie de le lire :
« Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l’art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de » Première Mère » sur une île secrète de sa terre natale, l’Inde, au prix de l’obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute. C’est ainsi que, dans ce quartier d’immigrés d’Oakland en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients. Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l’épice-racine, clef intime qui restaure l’équilibre du corps et de l’âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l’amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs.
Dans une prose imagée de conteuse, C. B. Divakaruni dose et brasse odeurs et saveurs en une composition magistralement pimentée, nous initiant à la sagesse des épices maniés comme une discipline pour soulager la détresse et servir les forces de vie.»
- Un voyage au Japon, Antoine Piazza
Encore une future lecture, ce voyage au Japon à vélo m’a donné envie de découvrir une version peut-être «slow travel» du Japon, avec des découvertes sûrement insolites, et culinaires je l’espère ! Voici un extrait donné sur le site de ma librairie préférée à Lyon, uniquement dédiée aux livres de voyages : Raconte-moi la Terre, vers Bellecour :
«C’était la première fois que je partais aussi loin, la première fois, aussi, que je partais en plein hiver. En me dirigeant vers le guichet, je regardais mes sacoches qui suivaient en bagages à main et je pensais au vélo en pièces détachées que j’allais récupérer à mon arrivée, à la lente séance de reconstruction qui m’attendait devant l’aérogare. Je ne connaissais personne au Japon. Je n’avais même pas un nom, une adresse, un numéro de téléphone. Les ponts à péage, les échangeurs autoroutiers, les voitures, la foule allaient m’empêcher de grimper sur mon vélo dès mon arrivée à Osaka, de m’enfoncer aussitôt dans le pays, comme je l’avais fait à Dublin, à Helsinki. Pourtant, au moment de l’embarquement, en me laissant porter par le flot paisible des passagers qui ne faisaient pas attention à moi, je compris que j’étais un voyageur comme un autre. Le Japon, l’hiver, le vélo, tout allait bien, pensai-je, il ne me restait plus qu’à me perdre.»
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