La France — et tout le monde le sait ! — a un système de santé exceptionnel, avec une couverture absolument géniale couplée à un réseau de dispense de soins, de médicaments et d’un suivi sanitaire de la population que le monde nous envie. Pas de doute, au moins dans ce domaine, la force des services publics et du collectivisme donne un résultat étincelant !
Pour ce qui est du système de couverture, je n’y reviendrai pas en détails ici, ce n’est pas vraiment le sujet, mais on peut tout de même assez facilement tirer quelques conclusions assez éclairantes : il marche vraiment très bien, ce qui renforce son caractère exceptionnel puisqu’il n’est copié nulle part. Grâce à la collectivisation de la santé, de la retraite et de la couverture chômage, les malades sont tous bien couverts, les retraités sont tous bien pensionnés et les chômeurs, peu nombreux, sont tous bien protégés du travail. La misère des petites pensions, des urgences bondées ou des allocations minuscules a été amplement évitée en France. Youpi.
Les cotisations, facilement engrangées dans ce pays de cocagne où les contribuables participent gaiement à l’effort national, permettent de couvrir largement les besoins. Les déficits sont inexistants, et en cas de petits problèmes financiers, tout le monde comprend très bien qu’il ne provient ni d’une structure vermoulue, ni d’habitudes catastrophiques, ni de syndicalisme débridé ou ni de gabegies inouïes, mais bien d’un petit souci passager qu’une ordonnance ou un petit texte de loi bien troussé saura résoudre en deux temps, trois mouvements et cinq décennies de législorrhée carabinée.
En parallèle à ces magnifiques assurances que les gouvernements d’après-guerre nous mirent en place avec une forte dose de bonne humeur, de détermination et de communisme, on se doit d’évoquer, le temps de quelques paragraphes, l’étourdissant système sanitaire français. Là encore, il est facile de constater avec plaisir le joyeux résultat de décennies d’application consciencieuse d’un mélange subtil de politiquement correct, d’égalitarisme, de réduction du temps de travail, de déresponsabilisation et de capitalisme de connivence (qui est au capitalisme ce que le cuisine anglaise est à la gastronomie).
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Bien sûr, une pénurie, comme les crottes de chien et les ministres, n’apparaît jamais seule. Alors que les équipements médicaux de pointe font toujours cruellement défaut, et que les isotopes radioactifs sont toujours aussi difficiles à dénicher, il semble que les petites carences de notre beau système touchent aussi les médicaments et le personnel.
Pour les pilules, poudres, sachets, liquides, crèmes et onguents miraculeux que la science moderne nous offre tous les jours en plus grand nombre, en France, on devra faire ceinture : non seulement, il y a des petites ruptures de stock gênantes dans les pharmacies du pays, mais celles-ci se font tous les ans plus nombreuses et touchent de plus en plus de produits. C’est, là encore, le signe que le système, géré au plus fin par une administration extrêmement rigoureuse, tourne à plein régime : à force d’optimisation, de flux tendus et d’une prévoyance de bon père de famille chevillée au corps de tous les acteurs du système de santé, les approvisionnements — tout le monde le sait ! — sont gérés avec une précision diabolique et des calculs … d’apothicaire.
Quant à la pénurie de médecins, c’est (à l’évidence) encore un coup de ces Roumains qui ne font rien qu’à nous envahir et qui nous obligent, à l’évidence, à fermer l’un ou l’autre services de maternité, de chirurgie ou que sais-je de ces petits établissements de province que le département n’a, de toute façon, plus les moyens de maintenir. Difficile de voir dans la gestion, là encore centralisée, étatiste, corporatiste et pas du tout concurrentielle un lien avec ces petits soucis en main-d’œuvre qualifiée qui ne nous rappellent absolument pas ce qui se passe actuellement au Venezuela, pays qui a sombré — comme en témoignent ses soubresauts économiques dramatiques — dans l’ultralibéralisme sauvage d’un gouvernement entièrement vendu au capitalisme débridé. Et puis, on ne peut pas comparer : le Venezuela est un pays pauvre, sans ressources et sous embargo américain, tout le monde le sait.
Eh oui, le problème avec la liberté est que — tout le monde le sait ! — si on laisse les individus se débrouiller complètement par eux-mêmes, ils feront vite n’importe quoi, n’importe comment, en dépit du bon sens et parfois même avec méchanceté. Heureusement, en France, on a rapidement mis en place les indispensables contraintes et restrictions de liberté pour éviter tous ces problèmes.
Et le résultat est parfait. Par – fait !
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