Critiques Séries : Blindspot. Saison 1. Pilot.

Publié le 11 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Blindspot // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Blindspot pourrait tout droit sortir de la tête de Luc Besson. Il y a des chinois, de l’action, une femme un peu paumée mais qui est la clé de tout, etc. en somme une recette que le réalisateur et scénariste français connaît bien. Créée par Martin Gero (The L.A. Complex, Stargate Atlantis), Blindspot est une série qui reprend pas mal des choses que l’on a déjà vu dans d’autres séries précédemment mais ce premier épisode est une introduction assez efficace à ce qui pourrait devenir une série véritablement passionnante. A condition que les scénaristes ne veuille bien. Ce premier épisode se concentre énormément sur les tatouages de notre Jane Doe incarnée par Jaimie Alexander (Thor, Breakout Kings) et sincèrement, je trouve que ce n’est pas plus mal. En se concentrant sur la mythologie de la série, cet épisode gagne l’intérêt du téléspectateur tout en créant d’assez bonnes surprises. Il y a des choses incroyablement ridicules et faciles par moment mais globalement, le téléspectateur est maintenu dans une sorte d’ambiance sans temps mort. C’est tout ce dont la série avait besoin, histoire de nous en mettre plein la vue avec ce qui pourrait rapidement devenir un écran de fumée si les épisodes suivants ne sont pas d’aussi bonne facture.

Une jeune femme amnésique est retrouvée totalement nue en plein milieu de Times Square à New York, recouverte de tatouages mystérieux, fraîchement réalisés. Un agent du FBI, chargé de l'enquête, suit les indices dispersés sur son corps, qui révèlent bientôt une conspiration de grande ampleur...

Blindspot se repose également beaucoup sur Jaimie Alexander et accessoirement Sullivan Stapleton (300 : Rise of an Empire) qui incarne le rôle de l’agent du FBI Kurt Weller. J’aime bien la façon dont ces personnages parviennent à faire équipe tout au long de cet épisode tout en questionnement l’intérêt de ces tatouages, de la place de Jane Doe dans le feu de l’action, etc. Tout n’est pas encore très clairement établi mais le travail qui est fait ici est plus que prometteur. On sent que Blindspot est une série ambitieuse mais qu’elle est à la hauteur de ses ambitions. En grande partie grâce au casting et à la façon dont l’histoire est narrée dans ce premier épisode. Il y a des choses que la série reprend d’autres films et séries comme toute la franchise Jason Bourne (qui est, il faut bien l’avouer, une bonne inspiration ici et Blindspot ne lui fait pas vraiment honte) ou encore Memento (pour le coup des tatouages) sans parler de Identity. Blindspot, avec une morale différente et plus de travail sur l’intelligence du scénario (et sa complexité) aurait très bien pu sortir de l’imagination de Christopher Nolan. Mais d’un autre côté, les tatouages n’ont ici pas la même signification que dans le film de Nolan. Durant ce premier épisode, Weller et Jane Doe sont à la recherche d’un terroriste chinois, Chao.

Cette quête pour sauver la ville est une bonne chose. Tout au long de l’épisode on veut nous maintenir en haleine. New York est un terrain de jeu que Blindspot a intérêt d’exploiter encore plus dès le prochain épisode. C’est l’une des villes les plus intéressantes pour ce genre de séries (tout en espérant que cela ne reste pas collé à New York pour autant). Côté mythologie, Blindspot fait là aussi des choses intéressantes. La fin de l’épisode est clairement un truc qui donne envie d’en voir plus. Les flashbacks en noir et blanc, c’est un pari risqué mais qui là aussi fait son petit effet. On retrouve alors un peu de ce qui fait le charme de Banshee par exemple et je ne peux que dire que je suis assez heureux. Au moins Blindspot tente des paris visuels. Cet épisode est aussi une grande introduction à ce que la suite compte nous réserver. Il faut donc prendre ce premier épisode plus ou moins avec des pcettes. Ce n’est pas mauvais signe mais disons que l’on a déjà eu des séries prometteuses qui se sont rapidement casser la figure car le pilote ne tient pas ses promesses sur la longueur : The Blacklist, The Event, etc. tant de séries avec un pilote curieusement bon et une suite curieusement mauvaise (enfin, tout n’était pas à jeter mais une bonne partie).

Note : 6.5/10. En bref, pas mal du tout comme introduction à condition que la suite tienne ses promesses.