Le spectre du virus Zika plane sur la France métropolitaine" /> Le spectre du virus Zika plane sur la France métropolitaine" border="0" title="SANTÉ > Le spectre du virus Zika plane sur la France métropolitaine" />
Photo ©Maxppp
Transmis par des moustiques du genre Aedes qui propagent la dengue et le chikungunya (précisément Aedes albopictus plus connu sous le nom de moustique tigre), le nouveau virus zika inquiète les autorités sanitaires. Outre le fait qu’il entraîne de la fièvre, des douleurs musculaires et des éruptions cutanées, il occasionne des complications neurologiques fortes. Aucun traitement ni vaccin n’existe à ce jour. Pernicieuse, la maladie passe inaperçue. Zika tire son nom d’une forêt Ougandaise où il a été identifié pour la première fois en 1947. Il est à l’origine d’une première épidémie dans les îles Yap en Micronésie (2007), avant de se propager en 2014 en Polynésie française, puis au Brésil depuis le début de l'année. Dans un rapport rédigé à la demande des autorités sanitaires, le HSCP (Haut Conseil de la Santé Publique) reconnaît que "les conditions pour une transmission autochtone du virus zika sont réunies dans les départements (métropolitains) où le moustique vecteur est présent", c’est-à-dire dans les départements déjà colonisés par le moustique tigre. Au mois de juin dernier leur nombre s’élevait à 20, pour la plupart situés dans le sud-est et le sud-ouest de l’hexagone, à l’exception du Rhône, de l’Isère et de la Saône-et-Loire.
Pour les auteurs du rapport, le virus zika pourrait se propager de la même manière que le chikungunya. Des vacanciers partis dans des zones où sévit le virus pourrait le rapporter à leur retour en France métropolitaine. La propagation s’organise ensuite via le moustique tigre. Le risque de transmission du virus dans les 20 départements métropolitains est considéré comme "réel" par le HCSP, notamment en cas de circulation du virus dans les départements français d’Amérique (DFA, Guadeloupe, Martinique et Guyane). Le risque de transmission autochtone est jugé "élevé". Pour réduire le risque d'une contamination démeusurée, le HCSP recommande de prendre des mesures de lutte anti vectorielle, du type de celles prises pour lutter contre le chikungunya aux Antilles. Parmi celles-ci figure l’isolement des cas suspects ou confirmés durant la période fébrile sous moustiquaire, ou dans un local avec fenêtres fermées, pour éviter la contamination de nouveaux moustiques. L’épidémie de 2014 en Polynésie française avait touché environ 32 000 personnes, selon des estimations citées par le HCSP. Parmi les personnes infectées, 72 avaient présenté des complications neurologiques graves dont 42 syndromes de Guillain-Barré ; Syndrome qui peut se traduire par une paralysie des membres et du visage. Dans les cas les plus sévères, ce sont les muscles de la déglutition et de la respiration qui sont atteints pouvant entraîner la mort.FG