Trouver son espace de bonheur

Publié le 11 août 2015 par Do22

Tu peux chercher l'univers entier pour trouver quelqu'un qui mérite autant ton amour et ton affection qu'en toi-même. Tu ne trouveras cette personne nulle part ailleurs qu'en toi. Tu es celui ou celle qui mérite ton amour et ton affection plus que n'importe qui d'autre en ce monde. Bouddha

Les journées passent vite et les émotions sont exacerbées ces temps-ci. Lune bleue, pleine lune, plein soleil, chaleur, pluie, les émotions du temps vont aussi vite que celles des humains. L'autre jour, en l'espace d'à peine deux heures, on a vu deux séries soleil-nuages-pluie/orage. Il pleuvait à travers les rayons du soleil. Je n'avais jamais vu de changements de temps aussi rapides. Le ciel était devenu bipolaire !

Je vis à Montréal depuis presque un mois dans un adorable appartement... sans balcon ni cour. Au rez-de-chaussée. Ma porte d'entrée donne directement sur le trottoir. J'ai l'impression de vivre dans une boite même si j'aime l'espace. J'aime moins l'impression de boite, moi lionne aimant sa liberté et les grands espaces ouverts.

Quand j'ouvre la fenêtre de la rue le matin, l'odeur de pollution me saute dans le nez et à la gorge. Je fus citadine pourtant jusqu'en 1994. J'ai ensuite vécu 21 ans en dehors et je vois vraiment la différence aujourd'hui.

L'énergie de la ville est lourde. Celle de l'appartement drainante. Je fais de l'insomnie, comme quand je vivais à Wendake. Je suis à nouveau fatiguée et ai de la peine à retrouver la belle énergie que j'avais durant les deux mois où j'ai vécu dans les Laurentides avant de venir habiter à Montréal. J'ai eu alors l'impression d'être un clown qui sortait de sa boite tellement j'avais retrouvé toute ma vitalité. Retombée depuis mon installation en ville. Poufff !

Je vis une situation temporaire et je m'en vais bientôt. Je supporte ce manque d'énergie mais c'est quand même demandant. Le fait est que le moral suit et, pour le remonter et le garder à flots, je dois donc y mettre encore plus d'efforts. Je sais cependant que, une fois dans la nature, cette belle énergie revient toute seule.

Trouver son bonheur commence par s'offrir des petits bonheurs pour se témoigner de l'amour, pour s'aimer soi-même.

Mon bonheur commence par mon moral aussi, si celui-ci n'est pas heureux, je fais en sorte de le faire sourire. Une fois le premier signe de sourire amorcé, le moral remonte alors par lui-même. Pour le faire sourire, je dois me trouver dans une situation qui me fasse du bien. J'ai remarqué, à déménager et voyager, que je suis devenue accroc de la nature, de l'eau, des arbres, du silence du vent, du chant des fleurs, de la douceur de l'eau sur ma peau ou juste dans mon regard. Quand mon énergie rase la moquette et que mon moral la suit, rien de tel que d'aller dans la nature ou de danser.

S'aimer soi-même

On discutait hier soir avec un ami du fait qu'on doit apprendre à s'aimer soi-même, se faire du bien, se faire des cadeaux à SOI plutôt qu'à tout le monde autour pour être aimés. S'aimer soi commence par se faire du bien au corps, au coeur, à l'âme. Il est donc important, chaque jour, de faire au moins UNE chose qui nous fasse du bien (autre que ce qu'on fait dans notre routine). Cette résolution semble simple mais elle n'est pas si facile que ça. Manger de la crème glacée, par exemple, fait du bien aux papilles mais pas au corps ni au moral !

Ne " feelant " pas aujourd'hui (= filant un mauvais coton), j'ai décidé de me faire du bien car j'en avais marre d'être fatiguée et le moral rase-moquette. Après un 10 jours intensifs d'ateliers et de travail à la maison, mon corps et mon coeur étaient à plat et je n'arrivais plus à remonter. J'ai donc pris mon sac et suis allée faire un grand tour du quartier où j'habite. Une bonne heure de marche dans la pollution, les rues, les gens. Je me suis fait du bien à marcher mais mon coeur n'était pas rassasié. Il lui manquait quelque chose et mon moral n'avait pas monté d'un yota.

Mon premier appartement au Québec

J'ai alors pris mes clés d'auto et ai suivi une envie, sans raison, d'aller voir la maison dans laquelle j'ai vécu il y a 30 ans, à coté de l'Ile de la Visitation. Le premier appartement où j'ai vécu durant mes vacances de l'été 1985, mon premier séjour au Québec, un an avant mon immigration au Québec. Il était, à l'époque, neuf et lumineux. Le soleil y entrait à pleines fenêtres. Je n'y étais jamais retournée.

J'ai eu de la peine à trouver puis reconnaitre la maison tellement les arbres qui, à l'époque, étaient tout jeunes, ont poussé et sont maintenant hauts et fournis. Je me suis souvenue des moments passés là avec celui qui allait ensuite devenir mon mari. Des heures passées, aussi, à tricoter des pulls à contrat pour les amis et la famille, qui m'ont permise de payer une bonne partie de mon séjour d'alors. Des partys avec les amis. Ce fut un bel été.

Mon espace de bonheur

J'ai suivi mon chemin et suis entrée dans la forêt juste à côté. Le petit chemin aménagé amène à un autre chemin qui longe la rivière. Une entrée, une petite descente et je suis au bord de l'eau. Il fait chaud.

En arrivant au bord de l'eau, mon regard est tombé sur un grand nombre de plumes qui flottaient sur l'eau. J'ai souri. J'étais vraiment à la bonne place !

En regardant plus loin sur la rivière, j'ai alors vu un groupe de grands oiseaux, des oies peut-être, qui faisaient leur toilette, laissant tomber leurs duvets sur la rivière qui les charriaient jusque vers moi...

Je ne résiste pas à mettre mes pieds dans l'eau tiède. Je trouve une pierre émergente et m'y assieds.

En l'espace de quelques minutes, de quelques photos - émerveillée par le décor - et de grandes respirations, mon énergie est revenue et mon moral avec. Un de mes remèdes miracle contre la déprime : la nature. L'autre est la danse.

Ma constellation familiale

Cette journée suit la journée de ma constellation familiale qui fut très intense, hier. 21 personnes étaient venues pour participer. Neuf ont fait partie de ma constellation. Les deux lignées parentales portaient de la tristesse et des manques d'amour, que je portais aussi. Je leur ai redonné tout ce qui ne m'appartenait pas. Je me sens tellement plus en paix aujourd'hui.

Je sens aussi que je n'ai plus envie d'avoir honte et de me retenir d'inviter des amis à faire des activités, à les envahir de mon amitié, peut-être, car je sais que je ne suis pas envahissante. Je suis présente et vivante, c'est bien différent. L'émotion que je leur déclenche ne m'appartient pas. J'ai juste envie d'aimer et de partager de belles choses ensemble.

Peut-être à cause de mes deux expériences de mort imminente, je n'ai pas envie de perdre mon temps à attendre de vivre. J'ai envie de vivre à plein, doucement mais sûrement, vitement aussi parfois. J'ai envie de la vivre à plein coeur et à pleines mains. Au diable les enjeux émotionnels ! Soyons vrais, soyons fous. La vie est trop courte pour s'emmêler dans la mélasse de l'ennui et de la procrastination.

J'ai juste un souci : je vais trop vite, je suis " trop " pour bien du monde. Y en a-t-il au moins UN, juste UN, qui saura m'aimer ainsi et arriver à vivre à mes côtés avec cette vitalité qui est tout simplement.... la Vie dans l'Amour ?! Oui, quelque part, je sais qu'il est là...

Ce soir, je vais me coucher heureuse de ma journée, le coeur rempli de gratitude pour les cadeaux que je me suis faits, pour ce beau moment dans la nature et pour mes heures de travail effectuées avec plaisir !