Zoo // Saison 1. Episodes 5 et 6. Blame it on Leo / This is What it Sounds Like.
J’ai bien aimé cette histoire d’ours dans la cuisine. C’est assez amusant comme scène et cela éprends de donner quelques frissons au téléspectateur. « This is What it Sounds Like » aurait pu être tout le contraire, un épisode raté du début à la fin mais je dois avouer que c’est une belle petite réussite de ce point de vue là. L’épisode donne aussi un peu plus de pertinence à certaines intrigues. Mais commençons par « Blame it on Leo ». Nous avons avec cet épisode quelques réponses à des questions que l’on se pose depuis le début dans Transparent et finalement, les théories un peu étranges de Jamie au sujet de cette grande société, Reiden Global, ne sont peut-être pas si stupides que ça. Bien que je ne suis pas surpris que Reiden Global soit en fait derrière la « Mother Cell » et qu’ils savent très bien qu’ils infectent leurs produits de cette molécule, c’était assez bien de voir ce regard sur le visage de Jamie qui veut dire : je vous l’avais dit, j’avais raison. Jamie avait donc raison mais il semblerait aussi que les produits chimiques ne sont pas uniquement mis dans la nourriture animale. La technologie joue elle aussi un rôle, mais savoir quel rôle exact, est quelque chose que la série doit creuser petit à petiot.
L’histoire des chauve-souris (oui, je n’étais trompé, ce n’était pas des oiseaux la dernière fois, mais des chauve-souris) est assez fun à suivre. C’est complètement bête et pas très bien fichu, mais Zoo semble au moins avoir envie de nous surprendre de ce point de vue là et ce n’est pas plus mal. Pas grand chose à apprendre du point de vue de Clementine même si d’un autre côté, c’est là aussi assez drôle. Je trouve que Zoo est une série assez amusante dans sa façon d’aborder certaines intrigues et certains personnages. Il n’y a rien de particulièrement surprenant dans cette série mais il y a de bonnes idées grâce aux animaux. Dans le livre, cela ne se ressent pas autant. Leo Butler est donc peut-être celui qu’il faut pour sauver le monde vu qu’il était présent sur la « bible » d’Evan en prison et qu’il est le créateur de la « mother cell », ce que Reiden Global utilise pour tout contaminer. C’est assez drôle car Zoo devient quelque chose d’un poil différent avec cet épisode, comme si tout d’un coup Zoo se devait enfin d’abandonner l’idée que les animaux sont fous car ils ont fous pour enfin parler de l’aspect chimique. Zoo est à la base une histoire pour nous permettre de nous rendre compte des dangers de l’homme.
L’homme est dangereux pour lui-même dans ses créations et c’est ce que la série veut nous démontrer. La fin de l’épisode nous offre un cliffangher assez étrange car il n’y a rien de bien palpitant à un accident de voiture, surtout avec Evan Lee Hartley au milieu de tout ça. Ce dernier est sensé être un méchant mais j’ai l’impression que Zoo fait tout l’inverse (ou qu’en tout cas, la série ne permet pas vraiment de rendre compte des choses de façon aussi intéressante que prévu). Avec « This is What it Sounds Like », la série veut que l’on comprenne ce que c’est que le mot horreur. La façon dont Evan se fait planter une aiguille dans l’oeil c’est sacrément dégueulasse tout de même. Mais je crois que la série aime bien ce genre de choses, nous offrir des éléments horrifiques (qui sont plus dégueulasses que véritablement horrifiques). De plus, nous avons aussi l’histoire de ours dans cet épisode, sans parler de Ben Shaffer, le double agent qui travaille en parallèle avec Reiden Global (et que Jackson a découvert) et que Jamie va parvenir à arrêter en seulement 20 minutes. C’est tout de même des rapides dans cette série. Les incohérences s’enchaînent mais apparemment, ce n’est pas plus important. Après tout, je ne regarde pas Zoo pour sa cohérence narrative et encore moins pour son intérêt.
Cet épisode n’était pas le bon épisode pour être un méchant dans Zoo. Mais justement, c’est aussi ce qui fait la réussite de cette série, c’est un nanar et elle semble s’assumer en tant que tel. Evan est par exemple le personnage de nanar par excellence, une sorte ce vilain un peu cliché sur les bords. Il en va de même avec Ben Shaffer qui lui aussi est un vilain de nanar. Je me demande ce que CBS espérait quand elle a commandé Zoo mais étant donné que le bouquin est déjà assez médiocre, le résultat est presque mieux dans la série. La série parvient à développer un peu mieux les intrigues, les personnages et les liens que toutes les intrigues peuvent entretenir les unes avec les autres. La série fait aussi petit à petit évoluer les interactions entre les personnages ce qui change de ce que l’on avait pour habitude de voir dans les deux premiers épisodes, probablement ce qui s’est fait de plus mauvais jusqu’à présent ici.
Note : 5.5/10 et 4.5/10. En bref, Zoo continue d’être un nanar divertissant.