En lisant GQ, magazine dans lequel je ne pensais honnêtement pas trouver ce type de papier, Raphaël Suire (Maitre de conférence en économie à Paris 1) évoque la théorie du "Switching cost" qu'il définit comme "ce que le consommateur est prêt à endurer pour changer de technologie". Je crois que cette notion est fondamentale dans une perspective de communication. Si l'adoption d'un changement constitue une prise risque pour le consommateur, l'assommer de promesses et de bénéfices client le rassure t’il ? D'ailleurs, on observe que ce risque peut être essentiellement psychologique. Pour s'en convaincre, il suffit de voir les efforts déployés par les constructeurs de consoles Sony et Microsoft et l'importance de la restro-compatibilité... alors que très peu de gamers ressortent des placards leurs vieux jeux.
Finalement c'est un peu comme reveiller le Luddite qui sommeil en chacun de nous : pourquoi changer si ce n'est pas obligatoire ? Quel intérêt ? Ce n'est qu'une fois désamorcée la source d'anxiété que le consommateur se sentira réellement en position d'arbitrer, et de savoir s'il est réellement utile d'engager ses deniers dans le nouveau gadget High Tech.