Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre, surtout que Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor s’attaquent ici à un personnage qui n’apparaît que pendant quelques cases lors du tome 3 (Toutes les larmes de l’enfer) de la série mère et dont je n’avais même aucun souvenir. Cela explique peut-être également pourquoi j’ai mis autant de temps à lire cet album pourtant acheté dès sa parution.
Dès les premières pages, Laurent-Frédéric Bollée nous rappelle que Billy Stockton est un jeune assassin qui perd la vie lors de son évasion du pénitentiaire de Plain Rock en compagnie de XIII. Au fil du récit, l’auteur tente non seulement d’expliquer comment ce jeune homme est devenu un fou meurtrier, mais également pourquoi notre héros a décidé de l’emmener en s’évadant de prison. Tout débute à l’âge de cinq ans, lorsque Billy perd ses parents et se voit confier à sa tante et son oncle, qui l’élèvent à la dure dans une ferme de l’Oklahoma…
Billy Stockton n’a certes pas marqué la série XIII de son empreinte et l’histoire de son enfance ne laissera pas non plus de souvenir indélébile, mais ce one-shot qui multiplie les flashbacks et les rebondissements s’avère néanmoins très réussi, surtout que l’auteur fait de son mieux pour relier les évènements à l’histoire initiale de XIII, notamment en intégrant plusieurs personnages de la série mère, tels que le juge Allenby, Calvin Wax ou le colonel Mac Call. De plus, visuellement, Steve Cuzor réalise de l’excellent boulot, dans la lignée du travail de William Vance.
Un bon album, qui n’apporte certes pas grand-chose à l’univers de XIII, mais qui se referme néanmoins avec l’impression d’en savoir plus sur Billy Stockton et c’est bien là que se situe le but de cette saga… même si l’on aimerait croiser des personnages plus emblématiques.