Si dans certains cas, on peut parler de risques du métier, cela ne doit pas, a priori, s’appliquer au job de journaliste sportif. Et pourtant, Rasim Alijev, un spécialiste du football en Azerbaïdjan, en a fait l’amer expérience. Ainsi, celui-ci est mort ce dimanche 9 août à l’hôpital de Bakou après avoir été roué de coups par un groupe de cinq à six hommes. La cause d’une telle agression: Des critiques proférées à l’encontre du footballeur Javid Huseynov (sur sa page Facebook), attaquant de Gabala, un club azéri de première division. Aujourd’hui, on ne peut plus parler d’agression mais bien de meurtre. Une enquête a été ouverte et un premier suspect appréhendé, selon le site musavat.com, qui serait le cousin de Javid Huseynov, lui-même suspendu par son club. Espérons que l’on puisse en savoir plus rapidement. Malheureusement, dans un pays aux mains d’un sulfureux dictateur du nom d’Ilham Aliyev et où un véritable climat d’impunité règne autour du sport. »Les autorités azéries ont claironné qu’elle voulaient un état sportif et ont pour cela donné des privilèges aux athlètes. Le résultat est qu’ils peuvent tout faire. Et Rasim est devenu une victime de cette permissivité » a déclaré Shahveled Chobanoglu (journaliste d’investigation). Mourir pour un « post Facebook », on est pas loin d’un certain 7 janvier 2015 du côté de Charlie Hebdo!
&éàè&post;