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Réforme des pensions: quelles implications pour les indépendants?

Publié le 10 août 2015 par Questions Capitales

La réforme des pensions préoccupe tous les Belges. Mais quelles seront les conséquences de cette réforme pour les indépendants ?  En ce qui concerne les pensions, les indépendants peuvent envier tous les autres statuts. Au cours des dernières années, la situation des indépendants s’est clairement améliorée, il reste à espérer que les réformes ne vont pas à nouveau les désavantager.

Les aspects positifs
Nous avons vu que les deux derniers gouvernements se sont attelés à l’alignement des pensions minimums des indépendants sur celles des salariés. En un premier temps, les pensions de ménage minimums ont été alignées, ensuite celle des isolés et les pensions de survie.

Une petite adaptation du début de cette année prévoit l’inclusion, dans le calcul de la pension des indépendants, des derniers trimestres de l’année au cours de la quelle la pension entre en vigueur. Ici aussi, il s’agit simplement de la suppression d’une discrimination dont les indépendants étaient les victimes. Dans les autres systèmes, ces trimestres étaient déjà inclus depuis longtemps.

Un autre point positif : le système de malus qui touchait les indépendants en cas de pension anticipée, a été entièrement supprimé au début de l’année passée. Les indépendants ne sont donc plus discriminés en ce domaine. Vous trouverez plus de détails ici.

Le principe de l’unité de carrière sera également un plus pour les indépendants. Nous y reviendrons.

Les autres aspects
Tout comme le reste de la population active, les indépendants devront à l’avenir travailler plus longtemps. Il est peut-être un peu ironique de devoir le mentionner, mais pour eux, cela changera bien moins de choses que pour les autres groupes de la population. En effet, à l’heure actuelle, les indépendants sont déjà la catégorie dont les membres restent actifs le plus longtemps. L’âge moyen de la pension réelle se situe dans notre pays à l’heure actuelle aux alentours de 58-59 ans. Des études récentes ont démontré que 90 % des indépendants travaillent encore après 60 ans.  7 % d’entre eux sont même encore actifs après 65 ans. Cet âge de la retraite plus tardif chez les indépendants s’explique avant tout par le niveau faible des pensions de cette catégorie professionnelle. La plupart d’entre eux ne peuvent se permettre de partir plus tôt à la retraite. L’allongement de l’âge de la retraite les touchera également, mais ce sera pour eux un bien moins grand souci que pour le reste de la population active.

Outre l’augmentation de l’âge de la retraite, un certain nombre d’autres mesures ont été annoncées.  Ainsi, il y aura pour tous (d’ici 2030) l’introduction d’un système de points pour le calcul de la pension. Le bonus de pension est également supprimé. L’assurance complémentaire sera ouverte aux indépendants-personnes physiques. La taxation finale de l’épargne-pension sera abaissée, en revanche, le montant maximum déductible de l’épargne-pension – dont bon nombre d’indépendants font usage –  sera gelé. Attention, toutes ces propositions ne sont pas encore approuvées.

Nous pourrions donc conclure que la réforme des pensions empêchera sans doute moins les indépendants de dormir que d’autres groupes de la population.


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