Si j'étais humaine, je préférerais l'homme au rat.
Si j'étais surhumaine, je ne préférerais ni l'un, ni l'autre... je soutiendrais "mordicus" que l'homme est un rat pour l'homme.
Et je me retrouverais prise, surprise entre deux feux :
Les tarés qui me reprocheraient de rabaisser l'homme... et les ratés qui m'en voudraient de donner une si mauvaise image du rat.
Et je me serais mise dans de beaux draps entachés par le sang des uns ou des autres.
D'où la question : quelle est la différence spécifique entre l'homme et le rat ?
La différence au niveau de l'espèce est subtile...
Parce que nous savons déjà qu'ils sont du même genre, le genre animal avec des individus qui peuvent faire du mal, beaucoup de mal...
Et si c'est pour l'un c'est sidéral, pour l'autre c'est toujours viscéral.
Je vous laisse deviner lequel !
Non pas le plus malin mais le plus malfaisant, celui qui fait de son sentiment un instrument de torture.
Dans les deux cas de figure, nous avons affaire à de la haute couture.
Et même si nous ne croyons ni à Dieu, ni à Diable, nous ressentons confusément le parfum d'un mal radical, d'un mal pour le mal qui progresse dans les sciences et les consciences. C'est d'un raffiné absolu.
Je ne parle pas de l'Absolu pour lequel vous tuerez père et mère mais d'un absolu qui vous tuerait...
On dit que le mal pour le mal, n'existe pas. Que c'est toujours pour son bien à soi que l'on fait du mal à son prochain...
Point commun entre le rat et l'humain, trop humain... mais en vérité, il n'en est rien... le mal que l'on fait, on ne le fait que pour faire du mal, sans autre bénéfice que l'exercice du vice. Perversion pure !
Comment on peut l'exprimer pour tout résumer ?
En disant que le mal, le vrai, consiste à faire le mal pour rien. Acte gratuit.
De quoi bénir le rat et bannir l'homme...