Mieux vivre ensemble ?

Publié le 10 août 2015 par Libracteurs

Et si on se donnait les moyens de « décompresser » notre société pour mieux vivre ensemble !
Notre caste politique nous serine avec le fameux «Vivre Ensemble», certains d’entre eux avec quelques convictions à l’appui, d’autres pour éviter tout simplement que le système n’explose en vol et que le statut de privilégié dont ils bénéficient, n’en fasse les frais.
Mais, prenons-nous vraiment le chemin du mieux vivre ensemble et d’une société « décompressée » ?
Est-ce en inondant nos écrans d’images violentes quasi apologie du crime, que l’on va atténuer la haine de l’autre et diminuer les incivilités dans notre société ? Étonnez-vous ensuite de voir ici des cimetières profanés, là des écoles primaires saccagées par des enfants encore largement mineurs !
Est-ce en votant en faveur de la politique migratoire extrême du FN, oubliant au passage ce que notre modèle économique doit à cette immigration, Italienne, Polonaise, Espagnole ou Portugaise et plus récemment à cette main d’œuvre Africaine, « qui est venue vider les poubelles a paris » comme l’a chanté Pierre PERRET dans LILI ?
Est-ce en érigeant des barricades toujours plus hautes que l’on évitera aux migrants qui n’ont plus rien à perdre de tenter leur chance en quête d’un eldorado, pour simplement pouvoir survivre ?
Est-ce, plus simplement, par toujours plus de provocation que l’on apaisera ce monde sous tension ?
Comment le monde peut-il tourner harmonieusement quand certains, comme nous le voyions récemment dans les rues de Bruxelles, défilent en vélo nus comme des vers, escortés par les forces de l’ordre pour sécuriser le bon déroulement de l’événement, alors que d’autres dans le même temps, emmitouflent leurs femmes de la tête aux pieds leur laissant ainsi à peine la possibilité de respirer ?
Est-ce que en se versant des bonus indécents d’un côté et en licenciant de l’autre , que certains groupes du CAC 4O vont redorer l’image ternie d’un capitalisme aveugle et restaurer la confiance de salariés révoltés à juste titre ?
Est-il décent d’entendre un député, autrefois plume du Président de République, se plaindre de ne pas être suffisamment rémunéré pour ses fonctions alors que notre pays avec son record de chômeurs voit plonger dans la précarité tous les jours un peu plus de citoyens ?
Est-ce qu’en jouant sa propre partition et en dérogeant aux engagements du pacte de responsabilités, le MEDEF ne précipite pas à un peu plus notre pays dans le déclin ?
On ne peut pas dans le même temps stigmatiser le sectarisme des syndicats salariés, les crispations des fonctionnaires sur leurs « avantages acquis », ou le dogmatisme des partis politiques sur leurs lignes respectives, et donner des signes déplorables d’un égoïsme de nantis !
Autant de questions qu’il importe de se poser, car des réponses apportées découleront ici ou là les positions que nous prendrons ou les alliances que nous nouerons, par de là les postures politiciennes. Notre ligne est celle de la raison et des ingrédients indispensables du bien vivre ensemble. Si cela élimine les extrêmes, cela implique de ne pas entrer dans la cuisine politicienne et de choisir les bons vecteurs en fonction des particularismes locaux.
Marie Durand-Smet