La France deviendra-t-elle un pays sans repos dominical ?
Pas encore, mais la loi Macron qui a été à peine retouchée par le Conseil constitutionnel, confirme cette voie régressive qui supprime un à un les droits conquis par le mouvement ouvrier.
Le système capitaliste dans sa version ultralibérale en France gouverne les deux partis dominants qui poursuivent à tour de rôle la politique de leurs prédécesseurs. Le social est devenu la variable d'ajustement d'une économie ouverte à toutes les concurrences déloyales socialement et environnementales.
Dans une société soumise à un tel système économique, la précarisation générale de la population active est en marche. L'objectif de la droite et du PS est de vider le CDI de sa substance avant de s'attaquer aux emplois de la fonction publique.
Si l'ancien ministre en charge de l'emploi croyait dans l'efficacité de la politique gouvernementale contre le chômage, il n'aurait pas démissionné. Rebsamen sait que le travail dominical ne créera pas un seul emploi stable et durable. Il a choisi la sécurité de terminer les 4 années de mandat de maire à Dijon, plutôt que les deux années en qualité de ministre. Dans ce milieu, certains font carrière.
Enfin, prédomine aussi un nivellement environnemental. Le gouvernement fait beaucoup de communication pour rien, et généralement pour le contraire de ce qui est affiché. Ah oui, Marisol Touraine s'inquiète de notre santé. Elle milite pour des paquets de cigarettes anonymes, mais elle fait surtout semblant d'ignorer la pollution de l'air par l'industrie automobile dont le coût sanitaire est estimé à 100 milliards d'euros par an. Du bruit médiatique pour masquer, par exemple, la fin de toute ambition en matière de ferroutage...
La généralisation du travail dominical est aussi un mauvais coût porté à l'environnement avec plus de déplacements et plus d'énergie consommée, et au final de plus de pollution...