Battambang : Prasat Basaet et Ek Phnom

Publié le 09 août 2015 par Camélia Exsangue @Chinouette

Pour notre deuxième journée de découvertes, nous avons décidé de reprendre notre chauffeur de tuk-tuk, Mr. Phol, afin d’explorer la zone au nord de Battambang.

Pour débuter la journée, Mr. Phol nous a emmené dans sa maison où nous avons pu rencontrer ses enfants et où il nous a présenté sa vie. Il nous a raconté sa jeunesse en tant que moine, son service militaire puis ses études pour être guide à Phnom Penh.

Il nous a appris qu’au Cambodge, chaque enfant étudie le bouddhisme et choisit, après cinq ans d’études, s’il veut continuer sa vie de moine ou bien retourner à la vie laïque (plus d’informations : ici).

Krârlann

Nous continuons le périple en rencontrant une vilageoise qui fabrique et vend des Bamboo Cakes (riz gluant cuit dans du bamboo).

Pour les passionnés de cuisine, j’ai trouvé la recette ici, prévoyez une bonne faim!C’était vraiment intéressant de voir les différentes étapes de création et de déguster ensuite le produit.Nous avons vraiment été touché par la modestie de cette villageoise.Lorsque vous ouvrez votre branche de bamboo, vous accédez au riz gluant. Et pour être gluant, c’est vraimennt bien gluant! Mon estomac m’a détestée le reste de la journée.

Wat Samraong Knong

Mr. Phol nous a ensuite conduit jusqu’au site de Wat Samraong Knong où ancien et nouveau temples cohabitent. Le vieux temple a servi de prison aux Khmers rouges.

Le nouveau temple a été fini l’année dernière. Pour être honnête, je ne savais pas que l’on construisait encore des lieux de culte de nos jours. La religion n’est vraiment pas prise à la légère et intègre complètement la vie des Cambodgiens.Toute cette oppulence de peinture dorée apporte un contraste intéressant avec le quotidien des Cambodgiens.

J’ai eu l’impression tout au long de mon séjour que si le temple est beau et massif (avec une architecture et une décoration un peu lourdes parfois), alors la vie est belle et on a besoin de peu lors de sa vie terrestre.

C’est une impression qu’il me faudrait développer et creuser mais c’est l’idée d’ensemble.

Ruines sur le site

Prasat Bassaet

Nous sommes ensuite partis découvir les ruines de Prasat Bassaet.

Bon… Parfois, une fois que tu as vu des ruines, tu as l’impression de les avoir toutes vues… Surtout si à part quelques explications sur la construction, l’histoire s’arrête là. Je ne me plains pas (oh que non!) mais je n’étais pas été autant emballée par ce temple.

On ne s’est pas éternisé sur le site du coup.Ça nous a donné un avant-goût des temples d’Anngkor et l’envie d’y aller encore plus tôt que prévu.

Temple X

Et voilà, ce qui devait arriver arriva… Je n’ai aucune idée du nom de ce temple. Il fait partie du « tour » lors de la journée d’excursion à Prasat Basaet et Ek Phnom mais aucune idée de son nom… Et non, la mémoire ne revient pas…J’ai adoré l’endroit donc ne pas se souvenir du nom est un peu rageant…

Rice paper making

Sur la route pour Ek Phnom, nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant local qui produisait des galettes de riz et des rouleaux de printemps.

Bien sur, nous n’avions pas faim, mais nous avons quand même pris la peine d’acheter quelques nems. Ça fait partie du « tour », ça fait partie du tourisme et ça fait partie du folkore.

Well of shadows

À l’instar d’un vrai séjour organisé, Mr. Phol nous a ensuite amenés voir de nouvelles Killing Fields. Sur ces dernières se trouve un monument hommage à ceux qui sont morts à cause de la folie de Pol Pot.

« Le puit des ombres
En mai 1976, les Khmers rouges ont confisqué le temple buddhiste Wat Somrong Knong, l’ont transformé en prison et les alentours ont été trasformé en terrain d’exécutions où 10 000 personnes ont perdu la vie.
Le gardien de la prison était Son alias Sot. Les exécuteurs étaient Korot et Plet. Yom est devenu le gardien de la prison en 1977, et sous son administration a été introduit le cannibalisme. Des serpents venimeux étaient utilisés pour terrifier et tuer ler prisonniers pendant que l’on ouvrait le crâne et la poitrine des autres avec des sarcloirs. Ce monument montre en images d’autres tortures utilisées par les Khmers rouges pour contrôler le district 41 et la région 4. L’ensemble de la tragédie cambodgienne ne sera jamais connue. Les restes des certaines victimes ne seront jamais retrouvées et leurs meurtriers jaais identifiées. Mais le gentil et clément peuple Khmer, un peuple énergétique et optimiste marchera à présent confiant sur le puits des ombres pour réclamer leur ancienne culture … »

C’est dur de faire du tourisme historique, et on peut l’éviter, mais je continue de penser que les Killing Fields sont des sites à voir, un peu par devoir et par respect : pour connaître l’histoire du Cambodge, mais aussi par respect pour ses habitants qui souffrent toujours aujourd’hui de la destruction de leurs familles, de leur Histoire et de leur culture.

Exactions commises par les Khmers rouges

Ek Phnom

Ensuite, nous avons fini la journée par Ek Phnom.

Encore des ruines mais une atmosphère puissante et un sentiment d’être une aventurière.Le fait de pouvoir aller et venir à notre guise à l’intéreur et à l’extérieur des temples était vraiment une expérience que je recommande mais qui est assez dur à décrire, surement un mélange de respect, d’humilité et de fierté. À force de visiter des temples, on finirait presque par s’habituer mais en fait non.

Rencontre avec les Cambodgiens

Outre la beauté des lieux, ce que nous avons péféré de cette journée est la rencontre avec les Cambodgiens et la découverte des routes avec notre chauffeur de tuk tuk. Il nous aurait fallu parler la langue pour en découvrir encore plus (et pour éviter les pièges à touristes), mais la découverte de cette partie du Cambodge, touristique mais pas bondée, a été une expérience extraordinaire.Les regards insistants et l’attitude envers les touristes sont des éléments parfois durs à oublier mais si l’on arrive à passer outre (ce qui n’était pas forcément toujours facile pour moi, en tant qu’Occidentale, femme et féministe), la découverte du pays est incroyable et le rapport avec l’autre mémorable.Beaucoup de touristes évitent cette « petite » ville de l’ouest cambodgien, mais franchement, rendez-vous y pour quelques jours, vous ne serez pas déçus.

Quelques autres idées sur Battambang si vous avez le budget sur Travelfish : ici.

Pas besoin de séjour organisé, privilégiez les conseils des voyageurs et suivez le guide!

Merci encore une fois à M. Phol d’avoir rendu ce séjour à Battambang si particulier!