Lokerse Feesten - Day Five- Grote Kaai, Lokeren - le 4 août 2015

Publié le 04 août 2015 par Concerts-Review

Le billet de JPROCK :
Soirée classic-rock ce mardi aux Lokerse Feesten avec au menu Tom Jones et Status Quo et en hors d'oeuvre et pousse-café The Bootleg Beatles.
J'arrive légèrement à la bourre dans le backstage des Lokerse Feesten pour cause de travaux intempestifs sur l'autoroute d'Anvers en venant de Bruxelles. Quatre vingt minutes de route pour atteindre Lokeren aujourd'hui à cause des bouchons causés par les travaux, soit presque le double de dimanche dernier !
Sur scène les Bootleg Beatlesouvrent la soirée devant un public où les fans de Tom Jones côtoient quelques chevelus revêtant fièrement leurs t-shirt " Quo " vieux de quelques décennies.
Et pourtant ce soir, rien ne sent le vieillot, les deux têtes d'affiche vont nous prouver avec panache que pour faire du rock et du bon il n'est pas forcément nécessaire d'être couvert de boutons d'acné.
Environ une petite demi-heure après que les Bootleg Beatles aient quitté la scène au terme d'un set bien sympathique mais néanmoins très en deçà des originaux ( ou ce qu'il en reste ! ) une voiture de luxe se gare dans le backstage.
Je me précipite vers le gate public pour rejoindre la foule tandis que Sir Tom Jones grimpe l'escalier métallique qui donne accès à la scène et fait son entrée sous les applaudissement nourris d'un public impatient de voir son idole alive and well.
Car à 75 ans dès les premières mesures de son premier titre " Burning Hell " Tom Jones impressionne.
Vêtu d'un costume bleu très élégant qui met en valeur ses cheveux blanchis par les ans l'homme aux cent millions d'albums vendus qui dans les seventies fit vaciller Elvis de son rôle de King, reste élégant et charmeur.
Et puis il y a cette voix unique, à peine moins puissante qu'à ses débuts et qui vous colle contre les murs dès qu'elle s'emballe.
Entouré d'un band redoutable Sir Jones rocke comme un beau diable avec " Burning Hell " , " If I only knew " et " Reelin' 'n' rockin' " , se montre sensuel et charmeur avec sa reprise de " Kiss " ou de " Sexbomb " , impressionnant d'émotion sur la reprise de " Tower of Song " de Léonard Cohen et même chaloupant lors d' une version étonnante de " Delilah " .
Plus rien à voir avec sa version Vegas, depuis une quinzaine d'années Tom Jones est revenu aux sources avec des gigs bien envoyés.
Très souriant, la star britannique semble heureuse d'être sur scène lors de cette belle soirée estivale et arbore de grands sourires satisfaits.
Au total il nous gratifie d'un set brillant de septante cinq minutes sans aucune faute de goût avant de regagner sa limousine pour laisser place à ceux qui vont enflammer le Grote Kaai : les increvables Status Quo.
Jamais un band n'a aussi bien porté son nom.
Depuis plus d'un demi siècle ( ils ont démarré en 1962 sous le nom de " The Spectres " ) Status Quo accumule les hits ( ils en ont placés plus de soixante dans les charts britanniques ! ) et arpente sans relâche les scènes du monde entier.
Le groupe ne s'est pas imposé par la force mais par une régularité exemplaire dans la qualité de ses compos et des prestations live inoubliables, véritables moments d'anthologie orgasmiques.
Rossi, Parfitt et leur comparses n'appliquent qu'une seule recette : efficacité, énergie et bonne humeur. Ca fait des années que ça dure et l'âge n' y fait rien, la fête et l'osmose avec leur public est toujours totale.
Il suffit d'assister pour la xième fois à un début de concert des Quo et à cette intro mythique de " Caroline " par Richard Parfitt solidement campé sur ses jambes et martelant sa six cordes pour se sentir obligé de bondir sur place du premier au dernier titre.
Et ce soir ne fait pas exception.
Le Quo met une fois de plus le feu avec un répertoire en béton et avec une prestation rageuse et fun comme il en a désormais l'habitude.
Avec eux, la balance est réglée en moins de deux et ils ont d'ailleurs surpris toute le monde et moi en particulier en démarrant dix minutes en avance sur l'horaire prévu. J'étais encore affalé dans un sofa en backstage lorsque sur l'écran télé de la press room j'ai aperçu Parfitt qui se lançait dans sa légendaire intro, avant de me précipiter dare dare à quelques mètres de la scène en me faufilant tant bien que mal dans une foule compacte et totalement conquise. Ouf, j'y suis, la fête peut commencer !
Nonante minutes plus tard, c'est en nage que Status Quo salue son public avant de revenir pour un " Rock n' Roll Music - By Bye Johnny " totalement jouissif.
Tant que ces gars là auront un souffle de vie ils continueront à faire rocker la planète avec leur boogie irrésistible.
Continuez encore longtemps comme ça Messieurs vous faites du bien à nos âmes, et je n'ai qu'une chose a vous dire après vous avoir vu sur scène tant de fois : vous ne m'avez jamais déçu et je vous aime !
Bravo !
Lorsque je quitte le site du festival The Bootleg Beatles s'apprêtent à clôturer la journée en beauté avec un deuxième set de covers qui s'annonce aussi festif que le premier.
Décidément nous avons vécu une bien belle soirée dédiée au classic-rock qui depuis près de soixante ans et après avoir divisé les générations au temps de son apogée les rassemble aujourd'hui par le talent intemporel de ses stars.
Et ça, ça me plaît !
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.
Setlist TOM JONES:
Burning Hell
(John Lee Hooker cover)
Mama Told Me Not to Come
(Randy Newman cover)
Didn't It Rain
([traditional] cover)
Tomorrow Night
(Bob Dylan cover)
Raise a Ruckus Tonight
Sexbomb
Shake a Hand
Delilah
Elvis Presley Blues
(Gillian Welch cover)
Tower of Song
(Leonard Cohen cover)
Green, Green Grass of Home
(Johnny Darrell cover)
It's Not Unusual
You Can Leave Your Hat On
(Randy Newman cover)
If I Only Knew
Crazy 'bout an Automobile (Every Woman I Know)
(Ry Cooder cover)
Reelin' and Rockin'
(Chuck Berry cover)
Kiss
(Prince cover)
Setlist STATUS QUO :
Intro
Caroline
Something 'bout You Baby I Like
(Tom Jones cover)
Rain
Paper Plane
What You're Proposing / Down The Dustpipe / Wild Side Of Life / Railroad / Again And Again / Big Fat Mama
The Oriental
Creepin' Up on You
In the Army Now
(Bolland & Bolland cover)
Drum Solo (The Caveman)
Roll Over Lay Down
Down Down
Whatever You Want
Rockin' All Over the World
(John Fogerty cover)
Encore:
Rock and Roll Music / Bye Bye Johnny