Près de Scharnitz, un chemin uniquement pédestre permet de monter aux ruines de la fortification de la Porta Claudia, une fortification édifiée au début du 17ème siècle pendant la guerre de 30 ans et qui avait pour but de contrôler la passe de Scharnitz, alors possession tyrolienne.
Au moyen âge, la passe de Scharnitz appartenait au Comté de Werdenfels, possession du prince-évêque de Freising. Par un traité passé en 1500 entre l´empereur Maximilien Re et le prince-évêque, la frontière tyrolienne fut déplacée vers le Nord et la passe devint tyrolienne.Lors de la guerre de trente ans, les fortifications de la Porta Claudia furent érigées pour contrer l´avancée des armées suédoises. On les dénomma du nom de l´Archiduchesse d´Autriche et Princesse de Tyrol Claudia de Médicis qui en ordonna la construction.
Goethe passa par là en 1786 lors de son voyage d´Italie et en fit une brève description: « A Scharnitz on pénètre dans le Tyrol. La frontière est fermée par un mur, qui verrouille la vallée et se fond dans les montagnes. Cela se présente bien. D’un côté le rocher est arrimé, de l’autre il monte verticalement. » (Voyage d´Italie, chapitre 3)
Lors de la campagne d´Autriche des guerres napoléoniennes, la Bavière était l´alliée des Français et les troupes du Maréchal Ney, composées de 13000 hommes, attaquèrent en 1805 les passes de Leutasch et de Scharnitz au départ de Mittenwald pour forcer le passage vers le Tyrol. La Porta Claudia n´était défendue que par 700 hommes et des canons. Les Français victorieux perdirent cependant 1800 hommes dans l´attaque. Après la victoire d´Austerlitz, l´Autriche fut contrainte de céder le Tyrol et le Voralberg à la Bavière. La forteresse fut démantelée au moyen d´explosifs lorsque le Tyrol fut rattaché à la Bavière.
Aujourd´hui des fortifications de la Porta Claudia ne restent que des ruines, dont un mur de 6 mètres de haut.
Attention: le lieu n´est pas gardé et n´est pas sécurisé, y circuler avec prudence.
Reportage photographique
Scharnitz vu de la Porta Claudia