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Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Publié le 06 août 2015 par Elisabeth1

Fernand Léger naît en 1881, à Argentan décède en 1955 à Gif-sur-Yvette.

Un an après le début des travaux, la restauration de la façade principale du musée Fernand Léger à Biot est achevée. Rendre sa beauté originelle à cette œuvre monumentale en mosaïque et céramique fut une vraie prouesse technique que le public peut découvrir jusqu’au 12 octobre à travers une exposition interactive. L’occasion de replonger dans l’histoire de ce site qui a vu le jour en 1960.

Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Musée Fernand Léger - Biot

Considéré comme l’une des grandes figures de l’art moderne, Fernand Léger est un peintre français dont l’œuvre, riche et cohérente, traverse toute la première moitié du XXème siècle. Après la guerre, les thèmes de la ville et de la machine retiennent toute l’attention du peintre. Inspiré par la vie moderne, Léger prône un « nouveau réalisme », accordé à la beauté plastique de la civilisation industrielle. Conscient que la peinture est concurrencée par le spectacle de la grande ville, il intègre à ses compositions, signaux urbains et motifs mécaniques, tandis que la figure humaine, désensualisée et standardisée, est réduite à la géométrie.

Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Fernand Léger les Toits de Paris

Dans les années 20, de multiples collaborations permettent au peintre de s’ouvrir à d’autres champs de création : la littérature, les spectacles vivants, l’architecture…
Fasciné par le cinéma, Léger travaille avec les réalisateurs Abel Gance et Marcel L’Herbier. Surtout, il réalise Le Ballet mécanique (1924), considéré comme
« le premier film sans scénario », expérience qui l’incite à reprendre le principe du gros plan dans ses peintures. L’objet, devenu le sujet central de ses œuvres, s’affranchit de la pesanteur dans la série des Objets dans l’espace. Reconnu internationalement à partir des années 30, Fernand Léger expose en Europe et aux Etats Unis, où il se rend à plusieurs reprises. Dès cette époque, sa recherche picturale s'écarte de l’esthétique mécaniste pour s’inscrire dans la grande tradition picturale. Ses œuvres témoignent d’un retour à la figure et du développement de recherches décoratives, en dialogue avec l’architecture.
Dans l’esprit du Front populaire, Léger prend position lors des débats sur la Querelle du réalisme, organisés par Aragon à la Maison de la culture à Paris. L’année 1937 est marquée par sa participation à l’Exposition internationale des Arts et techniques.

Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Fernand Léger - le Grand Remorqueur

Au début de la guerre, Léger fuit la France pour New York, « le plus formidable spectacle du monde ». Cette période américaine est particulièrement créative. Avec la série des Plongeurs et des Cyclistes, Léger invente le principe de la couleur en dehors, par lequel il dissocie couleurs et formes. Il enseigne en Californie à Mills College et installe son atelier à New York l’hiver, et à Rouses Point l’été. Il retrouve ses amis exilés comme le compositeur Darius Milhaud et les peintres regroupés dans la galerie de Pierre Matisse.

En 1945, Fernand Léger adhère au parti communiste français et rentre en France. A son retour, il retrouve son atelier rue Notre-Dame-des-Champs et ouvre une nouvelle école à Montrouge, puis à Paris.
A la fin de sa vie, Léger, animé par l’idéal d’un art pour tous, se lance dans de nombreux projets monumentaux, pour des commandes d’art sacré (chapelle d'Assy, église du Sacré-Cœur d’Audincourt…) ou des édifices publics (université de Caracas, palais de l’ONU à New York…).

Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Fernand Léger - Les Femmes au Perroquet

Foncièrement optimistes, ses séries comme La Grande Parade et La Partie de campagne évoquent le monde des loisirs et les progrès sociaux. L’année 1950 est marquée par la série des Constructeurs, qui fait l’objet de nombreuses études. Son album Cirque est publié par l’éditeur Tériade au même moment.
Dès 1949, Fernand Léger descend régulièrement à Biot (Alpes-Maritimes) pour travailler avec l’atelier Brice à des sculptures polychromes en céramique.

Le peintre disparaît le 17 août 1955 à Gif sur-Yvette. En 1960, Nadia Léger, sa veuve, et Georges Bauquier, son assistant, inaugurent le musée national Fernand Léger, sur le terrain acheté par l’artiste, juste avant sa mort, au pied du village de Biot.
Magnifique musée autant par sa situation que par la richesse de sa collection.

7 juillet - 7 octobre 2013
Musée national Fernand Léger Chemin du val de pome, 06410 Biot Fernand Léger,

voir ici la vidéo

Prochaine exposition : Métropolis volet 2
L'homme dans la ville, planche 4 de l'album lithographique La Ville, Paris, Tériade Editeur, 1959, donation Nadia et Georges Bauquier au musée national Fernand Léger © RMN-Grand Palais / Gérard Blot © Adagp, Paris 2013 , le texte de l'écrivain suisse.

Musée Fernand Léger à Biot, La façade du musée scintille à nouveau de mille feux

Fernand Léger

Dans l’exposition, le dialogue entre les lithographies et les photographies permet d'évoquer le paysage parisien dans lequel vécut Fernand Léger depuis son installation en 1908 à la Ruche située à Montparnasse jusqu'à sa résidence campagnarde en banlieue sud dès 1952. En écho aux clichés de son ami Robert Doisneau et de son élève William Klein, ses estampes humanistes rendent hommage à la créativité populaire par la représentation pittoresque des petits métiers de la rue. Afin de créer des perspectives inédites sur l’urbanisme parisien, le peintre s’approprie également l’esthétique photographique au moyen de diagonales audacieuses et de collages d’infrastructures modernes (viaduc, Tour Eiffel, cheminées).
Paris spetacles, la représentation de la vie mondaine et des loisirs populaires, les saisissants cadrages en noir et blanc des photographes modernistes s’associent aux images colorées de Fernand Léger afin de restituer le dynamisme qui caractérise la perception de la grande ville.
Commissariat général : Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes Commissaire : Diana Gay, conservatrice au musée national Fernand Léger


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