Une cinquantaine de migrants ferment leur centre d'hébergement pour obtenir des conditions de vie digne et un vrai suivi de leurs dossiers de demande d'asile.
Pascal Brice, directeur de l'Ofpra, était venu en personne le 19 juin dernier convaincre les migrants d'accepter un hébergement durable le temps que leur situation soit étudiée.
Il affirmait alors qu'on leur donnerait un mois pour décider s'il veulent demander l'asile : " il y aura un accompagnement pour chacun d'entre vous, vous aurez le temps de réfléchir si vous voulez demander l'asile et si vous le faites vous serez hébergé tout le temps de l'examen de votre demande ". Il évoquait aussi " une mise à l'abri dans des conditions normales ". La plupart avaient accepté et une cinquantaine d'entre eux ont été hébergés dans un centre géré par Emmaüs-Solidarité situé à proximité de l'hippodrome de Vincennes.
Mais voila... Six semaines plus tard, ils alertent l'opinion de l'absence de suivi de leurs dossiers de demande d'asile en empêchant les travailleurs sociaux d'Emmaüs de pénétrer dans le centre. Ils tiennent aussi à montrer leurs conditions d'hébergement - proches de la rétention - et à signaler l'impossibilité d'obtenir tickets de métro, domiciliation et photos d'identités - indispensables pour leurs demandes d'asile - ainsi qu'une machine à laver pour rester propres !
A l'issue de négociation avec leurs soutiens et Aurélie El Hassak-Marzorati, la responsable du centre d'hébergement, ils obtenaient la signature d'un " contrat ".