La pression sociale a toujours existé. Le Web n'a certainement rien inventé à ce niveau-là. Nous allons plutôt dire qu'il a amplifié cela.
Etre cool ou pas
En début d'année 2015, des objectifs stratégiques et également plus opérationnels sont bien définis, avec (à l'appui) un jeu de présences de départ (Facebook, Twitter, etc...) selon des audiences bien précises, avec des interactions adaptées et des contenus ciblés. En réalisant une veille régulière, on note très aisément les pics de conversation et l'engouement autour des nouveaux outils, avec cette tentation d'intégrer cela ou non. Le grand piège du benchmarking est justement le mimétisme, qui a peu de chances de renforcer la singularité d'une marque.
Au fond, le jeu du "Etre cool ou pas" n'est-il pas un leurre ? Ne convient-il pas de partir des affaires, en se posant la question "Est-ce bon pour le business ?" (1) En effet, au-delà de l'effet nouveauté, des comptes doivent être rendus, avec des résultats concrets à présenter auprès des parties prenantes et notamment de la Direction Générale.
Au-delà de cette première question "Est-ce bon pour le business ?", nous pouvons aller encore plus loin.
Est-ce en phase avec notre identité ? (2) Nos valeurs et nos principes ? Ce qui est bon pour le business n'est pas forcément en phase avec les valeurs et les principes. Cela a du bon, car cela va permettre de rapidement trancher sur les actions prioritaires à mener.
Dispose-t-on des bonnes capacités ? (Temps, staff & compétences, logistique) (3) Ce qui est bon pour le business, en phase avec l'identité n'est pas forcément le signe qu'une action imminente peut être mise en route.
Une intégration réussie va aussi dans le sens d'usages très réguliers, sans surcharge importante des volumes de travail déjà existants. Dans le cas où les deux premiers signaux sont très forts et positifs, l'entreprise a quatre choix :
- ne rien faire et accepter de laisser filer l'opportunité (le point positif est que cela va libérer du temps et de l'énergie pour d'autres lignes déjà très importantes)
- commencer petit (pour ensuite voir comment cela prend au fil de l'activité)
- recruter (dans le cas où l'activité explose et est considérée comme durable; pour notre cas, il ne s'agirait bien évidemment pas d'avoir un expert du Snapchat, mais plutôt d'un "créateur de contenus créatifs" courts comme longs)
- externaliser et superviser l'exécution