/ Ouverture sur un homme en gros plan, cheveux coupés court, petite moustache, les yeux un peu vides. Torse nu, le mouvement de ses pectoraux graisseux indique que notre homme est en train de courir / Zoom arrière / On découvre que cet apollon de l’air de la malbouffe porte, pour tout vêtement, un slip rouge et de magnifiques chaussures de ski de la même couleur, parfaitement inutiles dans le contexte printanier et sylvestre qui l’entoure / Changement de plan / Dans la même forêt marche main dans la main une petite famille, joyeuse et pimpante. Papa, avec son chandail en laine, a la peau fripée et terne. Maman et Martine (j’ai décidé de nommer cette petite fille Martine, après avoir lu Martine à la plage), dans leurs petites robes d’été, ont les orbites rouges et cernées, un sourire déformé aux lèvres. On comprend vite que l’un court pour échapper aux autres… Mais je vous laisse regarder la suite..
Avec ce clip insolite, parfois un peu gore, Erevan Tusk prend à contre-pied son propre style musical, doux et aérien. Dès les premières notes de ce morceau, on pourrait croire entendre une légère influence de Pink Floyd… des mélodies planantes, grâce au synthé et aux cœurs en arrière fond, donnent un air délicat et vaporeux.
Au second titre de l’album, "When June came", on peut cette fois se dire que les premières notes sont inspirées de Queen… Avec « Juniper » et « Harlequin skies », les deux titres suivants, l’album continue dans le même style, entre douceur et musique planante. Par contre, les quatre derniers morceaux sont des remixes du premier titre « Growing », dont le côté très électronique contraste avec la première partie du disque, d’où un aspect quelque peu répétitif… On finirait presque par s’en lasser ? Les premiers titres de cet EP restent une belle découverte !