Le premier attentat, dû à un kamikaze, a eu lieu vers 17h15 (18h15 en France) et visait une caserne de la garde républicaine, faisant un mort et cinq blessés. D’après la gendarmerie d’Alger, le kamikaze a été déchiqueté par l’explosion survenue avant qu’il parvienne à l’entrée de la caserne ciblée.
La deuxième bombe, déposée par un autre terroriste, a explosé cinq minutes après un café populaire, faisant un blessé et des dégâts matériels. Ces attentats qui n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat se sont produits non loin de l’endroit -environ un kilomètre- où doit se tenir à partir de samedi la Foire internationale d’Alger.
Ils interviennent également à la veille de l’ouverture dans la capitale algérienne de la réunion, jeudi et vendredi, des ministres des Affaires étrangères des pays du Forum méditerranéen, principalement consacrée au projet français d’Union pour la Méditerranée. Onze pays participent à cette réunion: Algérie, Egypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Maroc, Portugal, Tunisie, Turquie. La Libye et la Slovénie ont également été invitées.
Le dernier attentat dans la capitale algérienne remonte au 11 décembre 2007 quand deux kamikazes avaient ciblé presque simultanément le bâtiment abritant les différentes représentations de l’ONU et le siège du Conseil constitutionnel à Alger. Ces attentats ont fait 41 morts, dont 17 employés de l’ONU, et plusieurs blessés, selon un bilan officiel.
Réagissant aux attentats de mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a fait part de son “émotion”. Il a adressé “aux victimes l’assurance de toute (sa) sympathie” et réaffirmé dans un communiqué “aux autorités algériennes toute (sa) solidarité face à ces actes terroristes inadmissibles”. AP