L’été n’est pas dans les Jardins la saison des couleurs magnifiées, bien que çà et là, dans les halliers, au pied de la Tour Magne, sur la pente de la première terrasse, celle qui sert de tombe au petit théâtre romain qu’aucun nîmois vivant n’a jamais vu, des fleurs, des plantes disposées par les jardiniers ajoutent leurs notes à la palette et les poissons, les papillons, le ciel aussi font don de leurs pigments.
C’est le vert, en fait, qui domine, avec ses nuances infinies, même si en bas, les marronniers des grandes allées prennent des couleurs automnales, déjà, mais est-ce l’automne qui se hâte ou, hélas, le mal qui mine ces beaux arbres ?
Alors va pour le vert, les verts, du sombre au clair, vert des eaux de la source, vert des chênes, des pins d’Alep, des orangers des Osages, vert des tilleuls, des micocouliers, des arbousiers, des oliviers…
Et puis, c’est les vacances, et moi aussi, je vais me mettre au vert !