Faire suivre sa grossesse et son accouchement dans un environnement plus intime et de manière plus personnalisée, » moins technicisée « , c’est le souhait de toute future mère. Ce besoin devrait être comblé par ce nouveau mode de prise en charge de soins aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, les Maisons de naissance. Le décret du 1er août qui fixe le cadre de leur expérimentation marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre d’un concept à l’étude depuis 2005.
Le principe de l’expérimentation des Maisons de naissance avait été annoncé et envisagé dès le plan périnatalité 2005–2007 et la mise en œuvre de leur expérimentation rendue possible par la loi « Hôpital » qui étendait le champ de compétence des sages-femmes. Le feu vert pour l’expérimentation des Maisons de naissance avait été donné dès 2010, dans le cadre du projet de Loi pour le financement de la sécurité sociale 2011. Des Maisons expérimentales, qui jusqu’en 2014, devaient rester rattachées à des établissements déjà autorisés à pratiquer l’activité de gynécologie-obstétrique.
Réservées aux femmes enceintes dont la grossesse ne présente pas de risque materno-foetal identifié : L’avantage mis en avant pour les Maisons de naissance, réservées aux femmes qui ne présentent pas de complications durant leur grossesse, est le suivi plus personnalisé, tout au long de la grossesse par la même sage-femme ou ses collègues directs. Le concept nous vient du Quebec, où les maisons de naissance effectuent environ 5% des accouchements. Les maisons de naissance n’assurent pas la prise en charge des urgences obstétricales.
Les sages-femmes, professionnels ressources des maisons de naissance y assurent :
· la surveillance médicale de la grossesse et des suites de l’accouchement,
· la préparation à la naissance et à la parentalité,
· l’accouchement et les soins postnataux concernant la mère et l’enfant.
· L’information de la femme enceinte à l’inscription sur le fonctionnement de la maison de naissance, son caractère expérimental et la prise en charge proposée, notamment quant à la prise en charge de la douleur.
L’effectif de sages-femmes de la maison de naissance doit permettre de garantir la qualité et la sécurité de l’accueil et de la prise en charge des femmes enceintes inscrites. Cependant la maison de naissance reste rattachée, et contiguë à un établissement de santé autorisé à l’activité de soins de gynécologie-obstétrique
Cette expérimentation intervient dans un contexte de restructuration de la carte hospitalière avec la fermeture des petites maternités.
Source : JO 1er août 2015 Décret no 2015-937 du 30 juillet 2015 relatif aux conditions de l’expérimentation des maisons de naissance
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