Les chercheurs de l’Université de Cambridge en collaboration avec d’autres instituts de recherche en Suède, Norvège et Irlande ont analysé l’ADN des cellules cancéreuses de la prostate prélevées chez 259 hommes. 5 sous-groupes de cancer de la prostate, appelés « iClusters » et définis par les caractéristiques génétiques de la tumeur ont ainsi été identifiés.
100 gènes impliqués: Au total, les chercheurs ont étudié 482 échantillons de tumeurs des 259 participants, ont comparé leurs données à celles de 156 hommes issues d’une base de données Cambridge. Puis pour valider leurs clusters ont répété l’exercice sur des échantillons de 103 hommes provenant d’une base suédoise. Les gènes de discrimination identifiés comprennent 6 gènes déjà documentés comme impliqués dans le cancer de la prostate (MAP3K7, Melk, RCBTB2, ELAC2, TPD52, ZBTB4) et 94 » nouveaux gènes » jusque-là non corrélés à la maladie. Ces 100 gènes pourraient permettre, écrivent les auteurs, de fournir une signature bien plus » performante » que les méthodes de diagnostic et pronostic actuelles dont le test PSA et le score de Gleason et les signatures génétiques jusque-là proposées.
L’étude apporte ainsi un nouvel outil précieux en regard de l’imprécision du test PSA qui, responsable de faux-positifs entraîne des sur-diagnostics, sur-biopsies et sur-traitements et finalement, à des complications impactant fortement la qualité de vie tels que l’incontinence urinaire et l’impuissance. 5 profils génétiques donc, pour une future application en routine clinique de détection précoce des formes agressives de cancer de la prostate et de décision thérapeutique.
Source: EBioMedicine July 30 201510.1016/j.ebiom.2015.07.017Integration of copy number and transcriptomics provides risk stratification in prostate cancer: A discovery and validation cohort study
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