L’équipe de chercheurs de l’Université de Montréal constate qu’en bloquant l’expression de ce gène chez une soixantaine de patients, soit naïfs de traitement (n=41), soit traités par fibrate pour leur hypertriglycéridémie (n=20) avec un inhibiteur de la synthèse de la protéine APOC3, vs placebo, la concentration de triglycérides dans le sang diminue de manière importante chez les patients traités. Ces résultats prometteurs sont obtenus pour différentes formes d’hypertriglycéridémies sévères.
APOC3 est donc confirmée comme une protéine clé dans la gestion des triglycérides dans le sang, qui comme le cholestérol, font partie de la classe des lipides et proviennent majoritairement des graisses apportées par notre alimentation ou produites par notre organisme. Cependant, il existe aussi des formes génétiques rares d’accumulation de triglycérides. Plus couramment, l’excès de triglycérides est associé à des problèmes de santé fréquents, comme l’obésité ou le diabète.
L’auteur principal, le Dr Daniel Gaudet de l’UdeM précise que » le décodage de ces mécanismes ouvre la porte à des interventions individualisées pour prévenir le risque résiduel associé à différentes causes d’hypertriglycéridémie sévère. Ces résultats vont en effet permettre d’accélérer les recherches et d’agir sur la trajectoire de risque associée à différentes formes d’hypertriglycéridémie sévères. »
Sources: Communiqué UdeM Jeudi, 30 Juillet 2015 Bloquer un gène pour diminuer le gras
New England Journal of Medicine 29 July 2015 DOI: 10.1056/NEJMoa1400283Antisense Inhibition of Apolipoprotein C-III in Patients with Hypertriglyceridemia