Et tu as un an…

Publié le 03 août 2015 par Encoreunblogdemere

C’est un peu comme un coup de massue… Un an, tu as un an ! Pourtant, ça fait des mois que j’en parle mais sans le réaliser vraiment. Un an mon bébé !

Non mais tu te rends compte ? Non c’est sur, pas vraiment je pense, d’ailleurs toute cette effervescence autour de toi doit être agréable mais surprenante. Mais c’est parce qu’aujourd’hui mon bébé, ça fait tout pile un an que tu es née.

Tu as été désirée. Longtemps. Un an, justement. Moins long que pour ta soeur mais tout aussi difficile à vivre, cette attente sur laquelle je n’avais aucune emprise (rassure toi, j’essaie de me soigner à ce niveau là, le besoin de contrôle etc…) Tu as été attendue, scrutée, aimée, un peu crainte aussi. Tu as été précieuse dès que ta présence s’est imposée à nous.

J’ai eu si peur mon bébé, peur de te perdre, peur des réactions de ta grande soeur, peur que tout change.

J’ai été fatiguée, très fatiguée, mais c’était pour toi alors j’ai un peu oublié. J’ai eu peur que tu fasses du rab comme ta soeur, mais tu m’as contredit dès le premier jour en décidant de nous rejoindre par toi même une semaine ou presque avant la date prévue. Déjà, tu savais ce que tu voulais.

Et puis on a appris à se connaitre, pendant ces 5 jours à la maternité. Tu ressemblais tellement à ta soeur que c’était flagrant, même si tes mamies ont juré dès le début que tu tirais un chouia plus de moi. J’ai beaucoup pleuré, de fatigue, de joie, de peine, mais jamais à cause de toi. Ou alors seulement de joie.

J’avais peur de rester seule avec toi, peur de mal faire, de ne pas savoir te calmer. Je regrette toujours de ne pas avoir continué à t’allaiter, c’est un problème qu’il faudrait que je règle d’ailleurs. Tu as commencé à être moins paisible, moins calme, moins bien physiquement. A pleurer des heures durant.

Je me souviens encore de cette fois où je t ai entendu t étouffer dans ton berceau transparent. J’ai compris instantanément. Tu avais le même « problème » que ta soeur, qui nous joue encore des tours aujourd’hui d’ailleurs. Quand la pédiatre de la clinique a diagnostiqué un possible reflux, j’ai juré de me battre pour toi. Contre ta douleur qui t’arrachait à moi, que tu ne méritais pas.

Alors on t’a amenée chez un tas de médecins. Pour eux ce n’était rien mais nous, on savait ce qui se passait. Tu sais, être parent, c’est tout donner pour son bébé, même quand on croit ne plus rien avoir, ni courage ni patience ni volonté. Et pourtant… Je ne pouvais pas me résoudre à te lâcher quand tu avais mal, alors je t’ai porté. Je sais que j’ai souvent pleuré ou même crié, mais tu n’y étais pour rien. C’est contre ta douleur que j’en avais, cette douleur que j’aurais voulu te prendre et endurer moi même…

Les mois ont passé et la fatigue était toujours là. L’amour aussi, surtout. Mon bébé, je t’ai aimé dès que je t’ai vue (et si tu lis ce texte à 15 ans je sais très bien que tu vas lever les yeux au ciel, mais ça reste vrai !), et j’ai su que je t’aimerai pour toujours. Quoiqu’il arrive, même quand je dis que j’en ai marre, quand je suis fatiguée, quand je crie un peu trop ou que je te pose 5 minutes le temps de respirer un grand coup… Je t’aime comme je ne pourrai jamais l’écrire ou l’expliquer.

Je t’aime comme j’aime ta soeur, ton papa aussi. Comme une partie de moi mais en mieux. Tellement mieux !

On a passé des premiers mois chaotiques, parce qu’un bébé ça chamboule tout, et parce qu’il y avait ta soeur dont il fallait s’occuper. Finalement, je n’en ai que peu de souvenirs aujourd’hui, chaque journée était un défi à relever mais on y est arrivés. Tu y es arrivée. Tu m’as prouvé que j’avais raison de croire en toi, tu as tout voulu faire trop vite, comme t’asseoir, ramper, marcher… Il parait que c’est ça, les deuxièmes. Que vous apprenez plus vite, entrainés par vos aînés.

Et tu as un sacré exemple sous les yeux, c’est certain ! Ta soeur est tellement vive, tellement énergique, mais surtout tellement folle de toi. Tu sais, elle ne fait pas exprès de te pousser un peu trop fort parfois. Ou de te prendre maladroitement dans ses bras. Elle ne se souvient pas toujours qu’elle est plus grande que toi. Mais je sais que tu sais tout ça et que tu ne lui en veux pas. Elle a besoin de jouer seule parfois, d’aller aux toilettes seule aussi (d’ailleurs maman aussi, juste pour que tu le saches ^^’), mais elle ne peut pas se passer 5 minutes de toi. Je n’imaginais pas qu’elle t’aimerait aussi fort, à réclamer « ma tite soeur » si souvent, à s’inquiéter autant pour toi… Et toi, tu l’admires tellement, elle te fait tellement rire, et ce son de vos rires qui emplit les murs, c’est mon plus beau cadeau.

Tu as un an aujourd’hui, ma chérie. C’est étrange comme cette première année, si douloureuse, si chaotique, si remplie a été courte et longue à la fois. Certains moments, comme ces 3 derniers mois, qui sont passés comme un rien, et d’autres qui m’ont semblé ne jamais finir.

Pardonne moi si je m’affole toujours quand tu pleures un peu trop. Toute cette souffrance et ces cris de douleur sont encore bien présents dans ma tête et j’ai toujours un peu peur que tu revives ça. Mais tu es si forte, je devrais le savoir maintenant, tu as enduré tant et tant et tu souris encore. Tu souris tout le temps, tu fais des câlins à n’en plus finir, tu es pleine d’amour et de joie mon bébé.

Et je sais que je râle souvent sur le fait que tu es un peu « pot de colle » et que tu chouines beaucoup pour que je te porte… Et puis tu sais, finalement, quand tu es tout contre moi, à me serrer fort avec tes petits bras, je suis bien contente que tu veuilles autant de moi. C’est fatiguant, j’ai souvent très mal au dos, mais je me rends bien compte qu’un jour tu te détacheras de moi toute seule. Que tu ne seras plus mon tout petit bébé d’un an.







Tellement de choses cette année… Toi qui naissais hier à peine, tout petit bout de 3kg240 et 52 cm, aujourd’hui tu marches, tu ris, tu dis tes premiers mots, tu as tout d’une petite fille. Mais tu n’as encore qu’un an, tu sais tu as le temps, et égoïstement j’ai envie de te dire de ne pas aller trop vite, ma toute petite… Tu m’émerveilles et tu évolues si rapidement, tu as fait ta place et je n’imagine plus notre vie sans toi. Continue d’être toi même, ma petite fonceuse espiègle, mon bébé glue, ma Miniloute, même si maman râle ! Tu as sans doute un peu de mon sang un peu trop bouillant dans tes veines, alors râler, tu connaitras ça aussi, et peut être que tu me pardonneras.

Tu as un an, 12 mois, 52 semaines, 365 jours. Ne me demande pas combien d’heures ou de secondes ça fait parce que je ne saurais te répondre, j’étais trop occupée à t’aimer cette dernière année pour les compter.