Hyacinthe Dubreuil y voit les conditions de l'épanouissement de l'homme. S'il devient ainsi, collectivement, entrepreneur, il va pouvoir développer au mieux ses facultés, et "se réaliser" (au sens de Maslow) en tant qu'homme. On peut en attendre des miracles. Ceux qui ont élevé les cathédrales n'obéissaient-ils pas à ces principes ? Peut-être plus subtilement, c'est accepter la société telle qu'elle est. Pas besoin de prendre le risque d'une révolution socialiste, de tout casser, pour trouver le bonheur : il suffit pour cela de s'accepter tel que l'on est, l'ouvrier ne prétend pas être patron, et d'apporter quelques améliorations mineures au système capitaliste. En outre, elles sont dans l'intérêt collectif.
Hyacinthe Dubreuil est du côté de Proudhon. Il le cite en conclusion. Ce qui m'amène à penser à Marx. Pourquoi Marx qualifiait-il Proudhon "d'utopiste" ? N'était-ce pas Marx, bien plus que Proudhon, qui l'était ? Et fort dangereusement, comme on a pu le constater ?
(DUBREUIL, Hyacinthe, A chacun sa chance, Grasset, 1935.)