D'accord, je vais lâcher du lest, donner du mou, faire quelques concessions. J'ai peut-être été un peu sévère avec toi...
- Ce qui ne veut pas dire que je vais lâcher la bride, te laisser faire tout ce que tu veux ou presque.
- Mais je ne vais pas non plus lâcher les chiens, autoriser les autres à t'attaquer.
- De toutes façons, tu as lâché le morceau. Tu as fini par avouer ce que tu voulais garder secret.
- Tu as lâché la proie pour l'ombre, laissé passer un avantage réel pour une illusion.
- Tu aurais dû me demander conseil. Mais ces temps derniers, tu les lâches avec un élastique : tu ne parles pas beaucoup. Tu avais compris que je t'accusais d'être avare ? Il est vrai que cette expression peut s'employer également avec ce sens.
- En attendant, lâche moi les baskets, ou la grappe, comme tu veux. Arrête de me coller aux basques. Tu vas me faire tomber. Peut-être pas tomber, mais m'énerver, ça, oui ! Fais-moi un peu d'air ma fille, ne reste pas toujours dans mes jupes.
- Oui, tu me colles aux baskets. Je viens de te le dire. Tu es sans arrêt dans mes jambes.
- Comment ? C'est parce que tu n'es pas à l'aise dans tes baskets ? Parce que tu n'es pas bien dans ta peau ? Tu m'étonnes. On ne s'en douterait pas à te voir aussi épanouie.
- Et ce n'est pas seulement parce que tu as lâché une caisse (ou une vesse, ou un vent ), un gaz que je te demande... de me faire de l'air !