Papa Lumière TLC - Toute la Culture ( Olivia Leboyer )"Avec ce premier film, Ada Loueilh nous touche en ranimant la déchirure du rapatriement. Face à un Niels Arestrup toujours impressionnant, la jeune Julia Coma impose une belle présence, mystérieuse et intense."J'y suis allée à vélo (24 images par seconde à vélo, non?) et j'en suis revenue ravie embarquée par les deux, voire quatre, par tous les comédiens : tous les rôles vous restent comme toutes les scènes de "réinsertion" des expats et puis Niels Arestrup... mais pas seulement la jeune femme est fascinante de dignité, de beauté apprivoisée peu à peu et cette scène où enfin l'on sait toute la différence de regarder, à la télévision, les actualités quand, vous êtes aux premières loges, concernée. Il y a une scène étonnante sur l'intime jamais franchi, ni abusé, respectueux de toutes les différences et si proche, ce père et si lointain, de la jeune fille. Des touches "lumière" rares dans ce film : comprendre les expatriés et aimer jusqu'à sa folie l'autre. La fin arrive trop vite, je voudrais qu'un autre film que celui de mon imagination, me raconte la suite de ces si beaux personnages. Y a ce qui reste incompris par tous comme un peu chez Duras, imposé par le rythme du film et l'incongruité des successions de scènes : raconter la poésie, ce que c'est, et ramasser la merde des chiens sur la promenade des anglais à Nice, la mer en cote d'Ivoire : sur la plage, ce jeune ivoirien qui vise le colon Niels Arestrup avec une arme à feu "primitive" : "je t'ai eu petit blanc".Et même qu'après quand j'ai repris mon vélo ou cheval de fer, en redescendant le boulevard Montparnasse, il y avait comme un coucher de soleil africain au bout de ma route....