Le pétillant Pierre Perret à la gentillesse, au talent et au sourire malicieux, ne s'arrête pas. Après un nouvel opus l'an dernier "Drôle de poésie" et un Olympia pour fêter ses "80 ans balais" (pour reprendre son expression), en 2015 il continue avec la sortie d'une compile "Mes femmes" et des dates de concerts jusqu'à la fin de l'année. Dans l’immédiat retenez le 8 août à Pleudihen sur Rance (22) et au festival "Alors chante" le 12 septembre à Castelsarrasin (82), sa ville natale.
Pierre Perret, conscient de sa belle histoire d'amour, n'hésite pas à souligner: "J’ai toujours respecté le public qui est venu me voir, y a qu’à lui d’ailleurs que je dois tout".
C'est au mois d'août qu'on met les bouts
Qu'on fait les fous, les gros matous, les sapajous
C'est l'été, les vacances, le soleil doux, doux, doux, doux
On partit le premier août vers Saint-Tropez, à l'aventure
À peine douze heures plus tard on voyait déjà Montargis
On eut des croissants chauds bien avant l'heure de l'ouverture
Grâce à un vingt-cinq tonnes qui venait de se faire une pâtisserie
Il faisait beau, on chantait faux
Mon pote Marcel était tout fier de sa deux-chevaux
Quand un salaud sur son vélo
Nous a foutu la trottinette en mille morceaux
Arrivés dans le midi, on se dégotte une pension minable
En disant qui serait temps d'emballer deux filles à papa
Des petites gosses d'aristo qui offriraient des vacances convenables
Un peu façon Rothschild avec deux doigts d' Kama-Soutra
Ça vous dégoûte de casser la croûte
Dans un boui-boui où ce qu'il y a le colin qui sent le mazout
Comme dit le garçon qui fout le frisson
Ça revient au même puisqu'y a le poulet qui sent le poisson
Le plus dur à Saint-Trop' c'est d' dégauchir des p'tites minettes
Du genre de celle qui enveloppe la viande du chat dans le chèque en blanc
Sur la plage de Pampelonne, uniquement fringuées de leurs lunettes,
Huilées comme des salades, elles se font toutes bronzer le cadran
Cadran lunaire, la bonne affaire
Cadran polaire, il est minuit docteur Schweitzer
J'en ai vu un qui marque la demie
Un lumineux que je poserai bien sur ma table de nuit
On en a soulevé deux qui devaient pas pointer au chômage
Au nombril accueillant comme des guichets de bons du trésor
On patrouillait dans le stupre et les écrevisses à la nage
Dans un palace doré comme les crocs de duc de Bedfort
Mais manque de bol, en guise d'obole
Elles nous cloquèrent un p'tit souvenir bien croquignol
Les poulardins nous filaient le train
Plus les maris qui nous coursaient comme des lapins
C'est au mois d'août qu'on met les bouts
Qu'on fait les fous, les gros matous, les sapajous
C'est l'été, les vacances, le soleil doux, doux, doux, doux
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