L’étude a porté sur 2 bactéries, Neisseria meningitidis et Moraxella catarrhalis, pouvant se nicher dans le rhinopharynx et causer des infections parfois graves chez les humains. Les chercheurs de l’INRS-Institut Armand Frappier (Québec) montrent que lors du changement de forme de la bactérie, de la forme » bâtonnet » à la forme sphérique, la composition de certaines protéines de surface des bactéries, qui interagissent avec les agents du système immunitaire inné, subit elle-aussi une transformation.
Une adaptation des pathogènes au rhinopharynx humain : Les chercheurs suggèrent que ces changements permettent aux bactéries de mieux échapper au système immunitaire de leur hôte. » On a longtemps cru que la forme des bactéries était une caractéristique fixe « , remarque l’auteur principal, le professeur Veyrier. On l’utilise entre autres pour classifier les bactéries. Ces données démontrent, sur 2 bactéries différentes, que l’environnement dans lequel les bactéries évoluent a un impact sur leur morphologie.
Quelle implication ? En poussant la compréhension de l’évolution des bactéries, les chercheurs espèrent concevoir de nouvelles stratégies pour éviter les infections sévères. On peut imaginer par exemple que bloquer ces adaptations à l’environnement de l’hôte pourrait ralentir le processus d’infection.
Sources: Communiqué INRS Du bâton à la balle, la forme des bactéries évolue pour mieux s’adapter à la gorge (Visuel)
PLOS Genetics 10 juillet 2015 DOI : journal.pgen.1005338 Common Cell Shape Evolution of Two Nasopharyngeal Pathogens