Et ce qui semble faramineux pour les uns n’est que péripétie pour les autres, ce qui semble hors d’atteinte et motif d’abandon pour les uns est un combat à mener pour les autres, bref, plongez maintenant dans la suite des aventures de Michel .
Les 4 premiers chapitres de ce livre histoire vraie ont été publiés, sous les chapitres suivants (cliquez sur les liens).
Paris, 17 heures.
1) Tu nous quittes déjà ? Quel dommage ! Livre Histoire vraie 1)
2) Douche froide.
3) Votre mission si vous l’acceptez. Livre histoire vraie (2)
4) L’inconnue aux deux visages. Livre histoire vraie : Suite
Les derniers chapitres à être publiés sont les 6 et 7,
Bonne lecture… à la place de Michel, qu’auriez-vous pensé et fait confronté à ce déluge d’événements ?
Comme une armée en campagne, ses équipes, ses parents et lui sont mobilisés, il faut avancer ou tomber : marche ou crève, en quelque sorte.
C’est alors qu’un évènement, une fois encore, va bouleverser sa vie.
Une histoire qui ne s’invente pas.
Une histoire dans l’histoire.
Incroyable mais vraie.
En comparaison, le redressement de la brasserie est de la roupie de sansonnet,
une peccadille, une broutille, un détail…
6) Fabuleux coup de chance
Si Paul et Jeanne sont fatigués, usés, au bout du rouleau, c’est aussi parce que leur fille Martine souffre d’une maladie invalidante grave.
Injustice de la vie.
Martine est orthophoniste, dans une petite ville de Bretagne, berceau de la famille. Douce, courageuse, ne se plaignant jamais, elle excelle dans son activité. Malgré son handicap, les médecins de la région sont nombreux à la recommander et les patients font la queue dans son cabinet.
Le problème ?
Tôt ou tard, la maladie l’obligera à cesser toute activité professionnelle. Elle sera donc privée de ses revenus.
Son époux, Patrick, enfant de la région, est manipulateur en radiologie.
Malgré son ardent désir mais faute de diplômes suffisants, il ne pourra progresser dans cet univers médical qu’il affectionne tant et dans lequel il est apprécié. Y compris comme secouriste bénévole.
Les portes lui étant fermées – immense déception pour lui – son évolution professionnelle est donc limitée. Ses revenus aussi. Et tôt ou tard ils seront les seuls du couple.
Charmant tableau et crève-cœur pour Jeanne et Paul : quels parents ne seraient pas minés par une telle situation ?
Ils le sont et n’ont donc qu’une envie, qu’un but : assurer à Martine, sœur de Michel, les meilleures conditions de vie possibles pour le jour où elle devra fermer son cabinet d’orthophoniste. Ce qui sera pour elle un traumatisme, en plus de la maladie elle-même.
Parents aimants, là encore. Parents écartelés entre :
- leur fille, durement frappée par la maladie.
- leur gendre qui estime ne pas avoir eu sa chance dans la vie.
- leur fils détourné de sa carrière, qui mène une vie folle et précaire, pour tenter de sauver leur entreprise.
Trois problèmes pour le prix d’un. Et de multiples problèmes « secondaires », décidément Adversité est en forme.
Et Miss Cata, son sinistre lieutenant, se régale, abreuvant chaque membre de la famille d’une collection de pensées sombres et d’une lancinante question : comment se sortir de tout ça ?
1986, 1987, 1988, 1989 :
Les années se suivent et se ressemblent : boulot (beaucoup), métro (un peu), dodo (très très peu). Petit à petit, l’oiseau sort du nid, l’entreprise relève la tête mais l’obsédante question demeure.
Comment aider Martine et Patrick se demandent Paul et Jeanne continuellement. Ils n’ont pas la réponse… jusqu’à ce qu’un coup de chance unique ne la leur donne.
Septembre 1989 : du côté de Quimper, Bretagne.
Enfin des sourires sur leurs visages, Paul, Jeanne, leur fille et son époux sablent le champagne.
Oui, le champagne… ça s’arrose !
Désormais associés, ils viennent d’acheter un fonds de commerce de 1.000 m², spécialisé en bricolage (entre autres). Patrick va quitter son job de manipulateur en radiologie médicale, se former à la grande distribution, puis diriger le magasin.
Une nouvelle vie commence.
Mais il y a mieux.
Le coup de chance est que cette grande surface leur a été recommandée, et vendue, par un ami de trente ans, Gérard. Et cet ami n’est pas n’importe qui. Camarade d’enfance de Patrick, Gérard est une référence dans la grande distribution.
Formé par son père, un « cador » parti de rien et qui a tout réussi, il a su faire fructifier son héritage et, en famille, se trouve à la tête de plusieurs grandes surfaces. C’est une pointure dans la région, un employeur important, une personnalité qui compte.
Sa corpulence et ses légendaires grosses Mercédès font le reste : l’homme en impose.
Sur le terrain, à peine les bulles de champagne évacuées, comme prévu, Patrick suit une formation puis intègre la grande surface.
« Son » magasin.
Comme ses beaux-parents, il savoure ce coup de chance comme il n’y en a pas deux. Ne reste plus qu’à travailler dur pour que le magasin concrétise son fort potentiel, il s’y met donc.
Décidément, ce n’est pas encore Byzance, mais les choses vont mieux pour la famille de Michel :
– l’entreprise parisienne retrouve des couleurs et poursuit son redressement.
– Paul et Jeanne ont enfin trouvé le moyen d’aider leur fille et gendre.
Mais il y a quelqu’un à qui cette situation ne plaît pas, mais alors, pas du tout.
7) Ça balance pas mal à Paris…
Tellement heureux et soulagés de voir Martine et Patrick sortir la tête de l’eau, à Paris, les parents de Michel le soutiennent de plus belle dans son éprouvante mission de redressement de la brasserie.
Une tâche de galérien.
Déjà 4 ans qu’il s’active tous azimuts, menant une vie où le jour se confond avec la nuit, où les problèmes s’enchaînent à la queue leu leu, où il faut avoir mille bras à défaut d’avoir mille pattes.
Employeur, il engrange les solutions et les acquis, nés de situations parfois étonnantes.
Comme ce jour où, furieux de n’avoir pu obtenir son samedi pour « voir sa copine », un jeune commis de cuisine, à qui aucun responsable n’avait pu faire entendre raison, lui dit : « puisque c’est comme ça, je suis malade ».
Puis il quitte son poste dans la seconde, sans la moindre considération pour l’entreprise, les clients et ses collègues, tous mobilisés pour une grosse soirée… (la copine devait être sacrément stimulante).
Résultat : prises de becs, portes qui claquent, éclats de voix, désorganisation, énervement général, baisse de qualité et conflit avec ses collègues car sa fonction était simple mais indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble.
Lorsque l’inconscient est revenu de son escapade avec sa copine, certains ont voulu lui mettre les points sur les i en lui faisant une tête au carré.
L’occasion pour Michel de calmer les excités et d’alimenter son sac d’acquis.
Considère tout le monde, du gardien au PDG.
En effet, il n’y a pas de « petit personnel » ou seulement dans des jeux, type casino, lorsqu’on lance royalement 1 ou 2 billets aux « petites mains ».
Tout salarié, ou collaborateur, véhicule une partie de l’histoire et du futur de son entreprise et chaque poste a son importance, sinon pourquoi le maintenir ? Et un grain de sable a vite fait de gripper l‘ensemble de la machine.
Il n’y a donc pas de « petit personnel », d’un point de vue humain d’abord, de pur business ensuite.
De même, il n’y a pas de petits clients.
Ainsi cet homme, venant chaque matin, pendant des années, prendre son café, son « caoua ».
Un homme discret qui, un jour, change ses habitudes et se présente à un responsable pour lui commander… 20 repas de 50 couverts, soit des milliers d’euros de chiffre d’affaires.
Il était organisateur de séminaires et avait simplement apprécié que l’on s’occupe bien de lui, pour un simple café.
Ainsi un tout petit client, non seulement fait partie du fonds de clientèle de tout business, mais peut se transformer en gros client.
Soigner son client est une règle d’or, ainsi résumée :
Et si tu ne t’en occupes pas, les concurrents, eux, le feront.
Deux acquis que Michel n’est pas prêt d’oublier.
Quatre ans déjà qu’il doit écouter, comprendre, résoudre les problèmes des autres ou, au moins, les aider à le faire.
Mais qui l’aide à résoudre les siens ?
Qui ?
Que de moments de solitude… lorsqu’il se retrouve entre quatre yeux avec lui-même et face aux problèmes, comme s’il appelait à l’aide, seul au milieu des montagnes :
« Ouh ouh… je viens d’aider Kevin, Ali et Victoire, j’ai résolu ce problème de fournisseur, de planning, de promotion, de relations entre collègues… Et ce n’est pas fini, voici maintenant un problème de recrutement, de facturation, un coup de fil du banquier, un contrôle sanitaire, etc. ouh ouh… y a-t-il quelqu’un pour m’aider à résoudre mes problèmes ? »
Mais seul l’écho se fait entendre… « y a-t-il quelqu’un pour m’aider à résoudre mes problèmes ? »
Pas de réponse, rien. Le désert dans la montagne.
Pas de réponse, ou plutôt si : demerden sie sich, do it yourself,
on n’a pas trouvé la traduction en chinois mandarin mais l’idée est là : « tu es le boss, débrouille-toi ».
Dans toutes les langues cela fait sens. Et sur le terrain aussi. Encore merci… c’est agréable de se sentir soutenu.
Eh oui, c’est cela la solitude du décideur.
C’est aussi l’illustration d’un autre acquis, plus vieux que le plus vieux des dinosaures.
Dans toute organisation ou groupe constitué, celui de l’échelon A regarde celui de l’échelon B qui regarde celui de l’échelon C, etc. Il arrive même que celui de l’échelon A regarde directement celui de l’échelon C (il est ambitieux).
Ainsi va la nature humaine.
Le problème concerne celui situé au dernier échelon, le manager, le décideur, bref, celui de l’échelon Z. Qui peut-il regarder, puisqu’il est au sommet de la pyramide et qu’il n’y a personne au-dessus ?
Il y a bien Dieu le Père (ou équivalent) si cette notion l’inspire, mais qui d’autre, à part lui ?
Personne.
Puisqu’il n’y a personne.
Si donc chacun compte sur celui du dessus – d’une manière ou d’une autre – pour solutionner ses problèmes ou, au moins l’y aider, le décideur ultime ne peut compter que sur lui-même pour résoudre ses propres problèmes.
Un boss, un manager averti en vaut deux, Il faut donc savoir décider. Et ne pas tirlipoter le Schmilblick pendant un temps infini.
Or, dirait Louis XVI, décider c’est… trancher.
C’est trancher, en conscience, avec toute sa tête. (Louis XVI confirme, lui qui a perdu la sienne à cause, justement, d’une décision le jugeant… coupable).
Bref, décider, c’est tailler dans le vif… enfin… c’est un raccourci. (Là, Louis XVI fait la tête, il prend ça pour lui).
Décider est donc indispensable.
Mais décider sans trembler.
Décider après que les uns et les autres aient fait valoir leurs opinions, Karim disant qu’il est contre, Sylviane qu’elle est pour, Quentin étant sans opinion.
Par chance, depuis toujours, Michel aime décider.
Tant mieux, car il prend en 4 ans une foule de décisions,
se retrouvant chaque fois aussi seul qu’un nudiste aux Champs-Elysées.
Et il n’est pas près d’en voir la fin, car en effet « ça balance pas mal à Paris » en plein cœur de sa Mission 1, il faut sans cesse décider, mettre en place, vérifier, regarder, corriger, analyser, recadrer, féliciter… et re-décider.
Un jour, il réunit 5 responsables pour leur soumettre un projet :
– Merci de votre présence. J’ai une idée pour résoudre tel problème mais cela suppose qu’un de vous soit volontaire pour ref…
Avant même qu’il ait fini sa phrase et qu’il ait pu exposer le projet, ses collaborateurs répondent favorablement à sa demande. Chacun dans son style, comme un seul homme, tous se déclarent volontaires pour participer à ce nouveau projet, sans même le connaître.
Michel en est très touché, voyant dans ce soutien spontané, dans cette confiance instantanée, un signe que, malgré les difficultés, ses équipes se sentent à peu près bien menées.
Dans ces moments-là, ses 190 centimètres se parsèment de frissons, ses poils grimpent comme s’ils faisaient de la varappe, ce sont de petits, mais intenses, moments de bonheur. Frissons de l’émotion, et du plaisir de conduire des groupes si motivés qu’ils répondent au quart de tour.
Autre acquis humain et de pur management :
Question motivation, Michel est comblé, cela tombe bien car une drôle de surprise pointe son nez…
Motivation, Confiance, adversité et succès, les ingrédients de cette incroyable histoire vraie, racontée comme un polar. Sélectionné pour le Prix du Livre Optimiste.
La suite du livre
Sommaire : Suite
8) Surprise !
9) Quitte ou double ?
10) Mission 2 : appelez le 18 !
11) Mission 3 : dehors !
12) Geste fatal
13) La messe est dite
14) L’inspecteur Columbo s’en mêle…
15) Le pirate et les valeurs
16) Confrontation au sommet
17) Il était une fois dans l’Ouest…
18) Une bonne nouvelle et deux mauvaises.
19) En Chine à pied.
20) Cinq cœurs s’arrêtent de battre.
21) Stop ou Encore ?
22) Supplices chinois.
23) Un chèque à 8 chiffres.
24) Le banquier et le martien.
25) Ça passe ou ça casse ?
26) Une compagne s’en va, une autre arrive.
Épilogue.
52 acquis pour la vie.
Commander le livre papier
(dédicace sur demande).
Télécharger l’e-book ou PDF
Partagez cette histoire vraie sur les réseaux ci-dessous.
Pour recevoir les nouveautés par mail et être informé(e) de la prochaine évolution de Moralotop, Septembre 2015,
cochez la case « Recevoir les nouveautés » (sous la rubrique Commentaires).