Critiques Séries : Under the Dome. Saison 3. Episode 7.

Publié le 31 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Under the Dome // Saison 3. Episode 7. Ejecta.


Quand ces derniers temps je parlais du fait que Under the Dome s’était améliorée, je crois que « Ejecta » est le premier bon épisode de Under the Dome depuis la première saison de la série (voire peut-être le premier de la saison 2, mais c’est surtout car il a été écrit par Stephen King). Mais cet épisode est aussi le plus étrange de tous les épisodes de Under the Dome. Mais pas étrange dans le mauvais sens du terme car cet épisode pose de vraies questions et parle de choses sérieux sans le ridicule habituel. On a l’impression que tout d’un coup, Under the Dome arrive à raconter son histoire de la bonne façon. Au fond, cet épisode a tout de l’épisode classique de la série avec une sorte de cas de la semaine, sauf que ce n’est pas le seul truc que sait faire cette série. La série prend ici un sujet complexe : parler d’apocalypse comme si la terre avait été frappée d’un météore qui avait ravagé l’intégralité de la planète sauf ceux qui sont sous le dôme. Cela permet de se poser d’autres questions : pourquoi ont-ils été choisi, pourquoi eux, pourquoi Chester’s Mill, sans parler de cette histoire de météores. Cet épisode est une tentative de la part des scénaristes de rassembler tout ce que la série a fait depuis le début afin d’en faire quelque chose de cohérent et de passionnant. Ce n’était pas gagné d’avance mais cela fonctionne à merveille en grande partie pour l’aspect le plus dramatique que la série parvient à créer.

« Ejecta » aurait pu être le pire épisode de tous mais c’est tout le contraire. Voire ces météores se cracher sur terre et le vision des personnages permet de se poser d’autres questions et de parler aussi de ce sentiment dramatique d’apocalypse que Under the Dome n’avait jamais réussi à le faire. La discussion entre Big Jim et Julia est excellente, posant pour la première fois des questions que la série n’avait jamais vraiment posé auparavant. Depuis le début de la série, Under the Dome tente de dire que ce n’est pas terminé, que le dôme pourra disparaître à un moment donné et permettre à tout le monde de retrouver sa vie d’avant. Il y avait un espoir derrière. Sauf que là, la série veut justement nous dire quelque chose de complètement différent. « This will mean that we’ll never go to Paris » a beau être une phrase simple que Julia balance à un moment donné mais qui décrit aussi à quel point les personnages perdent tous espoirs en l’avenir. Ils sont sous ce dôme et vont mourir sous ce dôme. Ils sont tous les deux deux ennemis qui boivent à la fin du monde. Je n’ai pas lu le livre, donc je ne sais pas exactement quelle est l’issue d’Under the Dome mais je dois avouer que la série sait très bien comment nous surprendre car justement, elle aime nous berner.

Cette année, Under the Dome a véritablement voulu changer la donne. D’une part en s’inspirant d’une autre oeuvre de Stephen King : Les Tommyknockers mais également en nous offrant une vison complètement différente d’autres choses comme cet épisode. Nous avons dans un premier temps Eva et Barbie, deux personnages rassemblés par ce qui s’est passé dans les caissons violets au début de la saison. Ils ont vécu ensemble sans vraiment vivre ensemble. Ils savent tout de l’un et de l’autre mais sans avoir réellement vécu tout ce qu’ils pensent avoir vécu. J’aime bien la façon dont ces deux là parlent des effets dramatiques de ces météores. Ils doivent voir quels sont les effets de cette pluie de météores et de ce que cela peut impliquer pour la suite de leur existence. Les questions sont déjà bien posées et la série commence à parler de façon dramatique de quelque chose qui pourrait changer la face du monde tel qu’ils le connaissent. Ensuite, nous avons Julia et Big Jim. Probablement l’association de personnages la plus réussie de la saison. Comme Barbie l’avait prédit, les survivants du cataclysme hors du dôme ont réussi à rejoindre les abords du dôme mais ils ne peuvent rien faire, pas les sauver. C’est une scène terriblement touchante de voir ces gens vouloir être sauver mais parvenir à l’être.

Julia - « We’re the last remaining humans on Earth »

Julia est elle aussi touchante et je crois que bien que c’est la première fois que j’ai été ému par un épisode de Under the Dome. Pourtant, la scène finale suggère quelque chose de complètement différent. Finalement, la série a peut-être encore des choses intéressantes à construire sur cette saison. Après s’être égaré sur le ridicule de certaines scènes depuis quelques temps, cet épisode fait la synthèse de ce que la série nous a habitué à faire depuis quelques temps, ce qui n’est pas si mal, d’autant plus que les personnages ont tous une vision des choses qui me plaît énormément, sans parler de Christine qui va probablement revenir et de cette résistance qui se construit avec deux ennemis : Big Jim et Julia, accompagnés de Joe et cie.

Note : 9.5/10. En bref, l’épisode est presque parfait à mes yeux. Oui, Under the Dome peut finalement être aussi une bonne série quand elle le veut, en espérant qu’elle ne sacrifie pas tout dans le prochain épisode pour revenir à ses conneries habituelles.