L’Association américaine des personnes retraitées a voulu savoir comment les plus âgés abordaient les objets connectés mesurant l’activité physique. Le résultat? Les seniors sont friands des Fitbit, Withings et autres Jawbone.
Technophobes, les seniors ? L’idée reçue vient d’être mise à mal par la nouvelle étude de l’Association américaine des personnes retraités (AARP). L’organisation a suivi les habitudes et les usages de près d’une centaine de seniors américains d’une moyenne d’âge de 65 ans. Le constat est clair : après l’Asie, les seniors plébiscitent le quantified self. 77 % trouvent les outils de mesure de leur activité utiles. 46 % affirment même être plus actifs grâce à ces wearables. Parmi les motivations citées par les sondés, améliorer sa santé. Les seniors disent en effet vouloir quantifier leur activité pour vérifier qu’ils s’exercent suffisamment, dorment assez et ont un rythme cardiaque qui reste dans la moyenne.
Mais les sondés ne sont pas pour autant béats devant ces technologies. La plupart évoquent des voies d’amélioration. Une large majorité (89 %) a rencontré des difficultés à installer ou configurer les appareils, trouvant les instructions trop vagues. En tête des problèmes cités : la synchronisation des objets connectés avec le smartphone ou l’ordinateur, généralement trop longue et pas assez intuitive. Plusieurs ignoraient même qu’il était nécessaire de synchroniser leurs appareils.
Quant aux données récoltées, les seniors interrogés ne les trouvent pas toujours précises. Certains notent même des incohérences avec des informations changeantes pour une même activité. Beaucoup éprouvent des difficultés à comprendre les données récoltées.
En conséquence, l’AARP a demandé aux sondés de classer leur priorité pour améliorer les traqueurs d’activité à l’avenir. En premier lieu, les seniors interrogés citent l’ajout de nouvelles données (taux de sucre dans le sang, calories, etc.). Vient ensuite la nécessité d’instructions plus claires et d’une meilleure ergonomie. Bien qu’enthousiastes, les seniors apparaissent donc très critiques vis-à-vis de ces nouveaux outils.