Major Crimes // Saison 4. Episode 5. Snitch.
Major Crimes n’a pas peur de poser les questions qui fâchent ce qui n’est pas plus mal. Dans ce nouvel épisode, Sykes pose les questions sur comment protéger un jeune témoin. En l’occurence ici une jeune fille. J’aime bien quand les personnages font face à des problèmes moraux et Sykes touche ici à tout ce qu’il faut pour nous offrir une vision des choses assez intelligente. Sykes est l’un de ces personnages qui est souvent dans le décor mais dès qu’elle est au centre même de l’histoire, elle a l’histoire la plus intéressante et cet épisode ne fait pas d’exception à la règle. J’ai beaucoup aimé la première scène de Sykes avec la jeune témoin. Cette jeune fille tentait juste de faire la bonne chose et est alors confuse par les instructions que Sykes vient de lui donner. Certes, elle a eu envie de la protéger mais elle a été tellement virulente dans sa façon de lui dire : tu ne dis pas que je t’ai vu, tu fais comme si on ne s’était jamais vu, etc. Je n’étais pas sûr que l’enfant aurait envie d’obéir ou même ce qui arriverait si elle n’obéissait pas. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela devienne une histoire complètement différente : celle de Sykes qui tente de tout faire pour cacher l’existence de cette jeune suspecte, puis son identité. C’était une excellente surprise car justement, la série parvient à donner au personnage l’occasion d’aller à l’encontre du principe policier.
Un témoin c’est très important dans une affaire pour mettre des gens derrière les barreaux et bien que Sykes le sache, elle n’a pas envie d’impliquer cette jeune fille dans une histoire complexe comme celle-ci. L’autre bonne surprise de cet épisode c’est la façon dont la session thérapeutique de Rusty évolue et permet aussi en parallèle de répondre au problème moral de Sykes sur le destin de sa jeune témoin. La thérapie n’est jamais ce qu’il y a de plus dans une série mais dans Major Crimes c’est ici utilisé de façon intelligente. Cela me fait penser que certaines séries policières ont déjà su utiliser la thérapie par le passé comme un moteur (la saison finale de New York, Section Criminelle est un très bon exemple même si cela a été en parti bâclé par le manque cruel d’épisodes pour parvenir à développer le tout sereinement). Rusty explore alors le secret qu’il se garde bien de raconter à Sharon pendant que Sykes tente de se battre pour son droit de garder l’identité de cette jeune fille secrète. Je trouve que Rusty se retrouve au même point (et c’est forcément une très bonne nouvelle) que Sykes dans cet épisode. J’ai bien aimé Rusty et le fait qu’il réalise qu’il avait besoin de se battre pour Alice car il a partagé des choses avec elle.
Provenza a lui aussi du l’occasion de montrer un côté plus sérieux à son sujet. C’est souvent le personnage le plus rigolo, comme dans les deux épisodes précédents, et dans cet épisode c’est tout l’inverse. Il s’intègre bien avec le reste de l’épisode.
Provenza - « Okay, this good luck thing is not going to fly. Someone pointed that gun out to you, which means there is a witness. »
Rusty est un élément essentiel dans cet épisode car cette scène de thérapie, qui prend tout de même tout l’épisode, est une occasion de mettre le personnage un peu plus en abîme. A la fin de l’épisode, j’ai adoré la façon dont le thérapeute de Rusty lance un petit sourire à la fin de l’épisode était excellent. Puis il y a Sykes qui s’en sort plutôt bien. Finalement, cet épisode de Major Crimes est une occasion de traiter d’un cas de la semaine sous un angle encore différent. Je suis content de voir qu’ils n’ont pas complètement oublié que Major Crimes était une série qui sortait du lot dans sa façon d’être et de faire vivre son univers.
Note : 6.5/10. En bref, réussi.