Avignon Off et In Chaud show ! Expo Chéreau et Snif, je n'irais pas à Figeac

Publié le 13 juillet 2015 par Nathpass
Quelle mésaventure, dyslexie ma sœur, je voulais juste rectifier l'écriture ou la casse et voilà que j'ai tout effacé en cliquant sur la flèche en haut à gauche : précédent, la page s'est affichée blanche et là pourquoi ai-je demander l’Aperçu, parce que je ne trouvais plus le suivant du précédent... ah ma mère a raison on est peu de chose....
Bon comme je reviens de vacances qui se sont très bien passées, c'est le test, je ne suis pas de mauvaise humeur, ni désarmée, je vous le recompose....
sans toutes les nuances... oubli : mon frère !
sur le In et le Off 2015 : qui est dans le off le veut, mais qui n'est pas dans le In, ne le veut pas, forcément, et c'est là toute la différence, ce n'est pas un échange, une circulation entre les deux, c'est une cohabitation politique, avec Olivier Py comme avant avec tous les autres, ça me rappelle un peu cet adage : on ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est vrai aussi que dans le Off il y a des lieux considérés comme le In du Off : les Halles la Manufacture, la condition des soies. 
Espérons que l'article sera une bonne dissertation plutôt qu'une critique acerbe , une refonte de l'esquisse initiale. Cet Avignon, m'a redonné de la joie et l'envie dans "découdre".

De la gare TGV d'Avignon, nous sommes arrivés au gîte :



Tous les spectacles du Off dans l'ordre du top ten ?


Les 3 spectacles du In qui à moi m'ont beaucoup plu mais qui ont mécontenté un de mes proches sont,
... mais pourquoi placer tout en haut, en 1er,  les spectacles du In 
donc pour le Off(adultes)
 -King Kong Théorie de Virginie Despentes La pépinière Théâtre : alors là je ne m'attendais pas du tout à si bien, quelle justesse rendue au propos à la théorie, à King Kong, aux comédiennes, aux femmes, l'envie de mieux connaitre l'auteur et de dire Viva les femmes et leur sexualité à part entière, y a encore du travail, pour changer les états d'esprits masculinisant la vie.
-le mariage de Figaro de Beaumarchais Cie du Jour au Lendemain quelle limpidité quels costumes quelle scénographie enfin cette pièce redevient la plus intelligente de l'homme et de la femme de l'échange des rapports humains sociétaux 
-Les chatouilles  de Andréa Bescond mise en scène d'Éric Métayer, c'était aussi dans le Off 2014, et je n'en ai eu aucun autre écho que le bouche à oreille sur place, et imaginez j'ai raconté auretourd'Avignon, quand nous sommes passés chez ma mère tout le spectacle oui je luiai raconté que c'était du théâtre et de la danse, alors qu'elle n'aime rien et se fout du In et du Off, que c'était une histoire de viol oui mais c'est pas tout c'est drôle par moments il y a plein d'autres personnages  : la mère, les policiers auxquels elle porte plainte. Et devinez ce qu'à conclut ma mère, dans le temps ces abus arrivaient souvent et on n'en faisait pas tout un plat où on se défendait, si tu savais combien j'en ai vu des hommes en position et je ne me suis pas énervée, j'ai du lui répondre  : mais en était-on pas bouleversé, quelque chose comme cela...
- Célimène et le Cardinal : nous l'avions gardé aussi pour la fin eh! oui, je n'y suis allée que cette année et pour la 1ère fois j'ai aimé la pièce, grâce à la mise en scène et aux interprètes, même si ce jour-là, la climatisation du théâtre n'arrivait plus à rafraîchir la salle. J'ai trouvé cela fin, drôle et ciselé : le texte, le rapport des comédiens découpé comme de la dentelle. Bravo Pascal Faber et à toute son équipe panache du Off même si l'horaire m'a empêché d'aller encore voir le Marchand de Venise. Nous avons eu chaud tous les 4 et sommes ressortis heureux notre amie n'avait même plus mal à la tête.
-Le journal d'une femme de chambre
c'est une critique vraie en la lisant je revoyais tout et j'avais les larmes aux yeux de ne pouvoir y retourner un de ses soirs en Avignon, tout en sachant que ce sera repris à Paris. Car ce sera plus tout à fait le même spectacle forcément....mais toujours pour Florence Le Corre le premier des nombreux rôles de sa vie....

-Souterrain blues de Peter Handke avec Yann Colette Cie La Bataille, passeur d'une subtile recherche de la beauté entre autres du texte 
-Un fil à la patte de Georges Feydeau Cie Viva, que de vivacité et d'intelligence dans la mise en scène comme dans la distribution 
-Chagrin d'amour de et avec Audrey Vernon, elle est fausse et à force juste comme une Brigitte Bardot, en tant qu'interprète, mais quand elle joue Phèdre et veut la sauver, en tant qu'amoureuse, on y croit dur comme fer, car ses textes sont comme tout le temps ressentis et intelligents 
-Sous la glace de Falk Richer,  Cie de l'Arcade : "c'est l'histoire d'une humanité qui a tout sacrifié sur l'autel de la performance" au son d'une guitare électrique jouée par un des trois acteurs géants.  -Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand Cie Le Grenier de Babouchka : efficace mais pas très en forme moi en tant que spectatrice placée trop haut trop loin, je n'ai pas raté la fin et je n'ai pas été déçue malgré tout...
-Si ça va Bravo de JC Grumberg Cie Théâtre Java : je l'avais vu à Paris mais là outre le jeu exceptionnel des deux comédiens la mise en scène épurée rendait tout presque palpable, ce que j'ai ri et comme je me suis faite avoir sur la fin, quelle qualité d'échange d'intelligences, justement comme si ça se jouait sur scène et dans notre tête en même temps.
-D'un retournement l'autre de Frédéric Lordon Cie Ultima Chamada ils sont huit ils sont exceptionnels ils ont tout réactualisé ils expliquent la crise financière
Off (enfants)
-Le chat botté d'après Charles Perrault Cie Picrokole: j'ai retrouvé mes six ans cette histoire de fils de meunier pauvre qui se marie à une princesse et j'ai marché avec les enfants et comme j'ai aimé passé glisser des ombres chinoises aux marionnettes puis à la jeune comédienne qui interprétait le chat botté.
C'est délicat et attachant, l'intelligence y est et les yeux des enfants et de leurs parents brillent.

 Donc pour le In : 






-le bal du Cercle de Fatou Cissé
Fatou Cissé ce bal du cercle, a reçu un accueil frigorifié, je l'avais choisi comme dernier spectacle de notre festival et nous avons tous les 4 aimé cet envahissement d'énergie, de beauté, de nostalgie qui ne laisse pas entrevoir de recul. Des femmes et un homme travesti qui sait la paix retrouvée ? comme si toutes les guerres du pire seraient enfin réduites à des costumes sombres dépassés. Prendre costume de couleurs, tous, pour faire la fête du feu, de l'amour et ne plus jamais rivaliser que pour de rire, que pour la transe et les toujours plus beaux costumes imaginés, m'ont arraché des cris rentrés à nous déclencheurs de la marchandisation d'humains, de l'oubli que tous les êtres humains dont l'autre sont possibles de beauté et d'un si grand sourire de tout le corps : la danse. 

-les arbres à abattre adapté du roman de Thomas Bernhard, du polonais Krystian Lupa :
c'était incroyable durant cinq heures, moins l'entracte, je suis restée bouche bée et m'en suis foutu pas mal, qu'ils parlaient polonais,au contraire la précision de leur jeu et surtout de leur écoute, de leur complicité n'en étaient que plus concrètes. Quelle intelligence cette critique acerbe sans jamais tomber dans la caricature, l'acteur (connu officiel style Comédie française insupportable en retard qui ne parle que de lui, devient le philosophe exprimant lui un ressenti. Comment supporter d'aimer à long terme des amis qui en vieillissant deviennent suffisants ? Comment ne pas se jeter quand on ne répète que moitié moins bien ce qu'on était avant. Pendant ces dix années où en effet on était artiste, créatif, exigeant.
-Les Idiots du russe Kiril Serebrennikov(au moment où la Russie a annexé l'Ukraine Wladimir Poutine a demandé aux artistes de signer une pétition en faveur de sa politique, il fut des rares à refuser avec  le réalisateur Alexandre Sokourov) le théâtre écrivait Roland Barthes est un échange d'intelligences avec le public. Mon compagnon qui n'avait pas vu le film de Lars von Trier a été gêné, comme mis sur la touche, du spectacle.
Ubu roi  de Jarry Cie des Dramaticules : là non plus jusque là je n'ai jamais été convaincue par la pièce et là ça bouscule nos états de stabilité : politiques artistiques et particulièrement au théâtre comme si on démolissait tous les murs les séparations à commencer par les loges les rôles la littérature et ses commentaires dirigés...
et une expo : celle consacrée à Patrice Chéreau, il m'aurait fallu deux heures de plus






















et maintenant...
je pleure des larmes noires et je ris à blanc de n'avoir pas pu m'y rendre cette année, au Festival de Figeac, même si j'ai vu déjà Ubu roi et Affreux sales et pédants et bien-sûr "un amour qui ne finit pas..."
https://www.facebook.com/pages/Festival-de-théâtre-de-Figeac/250852151659326?pnref=story
http://festivaltheatre-figeac.com/

Dans les rues d'Avignon,


devant le Théâtre du Petit Chien, deux comédiennes

aux apéros de Figeac où je ne suis pas pour un amour qui ne finit pas...