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La Comtesse.....ah, les gonzesses...

Par Bannister
La Comtesse.....ah, les gonzesses...

Et voilà, c'était couru d'avance, juste après vous avoir confié au creux de l'oreille, dans le très intelligent article précédent, que, la fatigue aidant, j'avais du mal à tenir la durée d'un film, le soir, patatras! (c'est mon expression-relique du jour), qu'est-ce qu'il ne m'arrive-t-il pas?! Je me suis fais scotcher par une Comtesse (en me relisant, je trouve que cette phrase a un petit quelque chose de sexuel).....

L'histoire de la Comtesse Bathory (1560-1614) nous fait remonter aux origines d'un petit truc qui fait peur : le vampirisme, même si ce n'est pas exactement au sens classique. Femme de pouvoir après la mort de son mari, et conseillée de façon brillante par une sorcière, Elisabeth Bathory va dominer la Hongrie du XVII ème siècle de toute sa stature froide et menaçante. Suite à une douloureuse affaire de cœur avec un chenapan plus jeune qu'elle (mince, la comtesse aurait aussi été la première " Cougar ", alors ?), Elisabeth Bathory n'aura de cesse de fuir sa déchéance physique en se plongeant dans le sang de ses victimes, Graal de sa jeunesse (pense-t-elle),là où, nous autres les hommes,nous serions simplement vautré dans un bar en engrangeant des degrés d'alcool dans des rythmes divers et variés. Mais je l'ai toujours dit, mettez une femme au pouvoir et elle déclenchera même l'Apocalypse juste pour avoir ce qu'elle veut.

Le film baigne (ça, c'est fait) dans une ambiance complètement maîtrisée, glacée, gothique, romantique, dans des décors magnifiques, magnifiés d'un oeil de maîtresse par la Julie Delpy réalisatrice. Elle nous propose une vraie vision personnelle de l'histoire, elle ne ratisse pas large, la guimauve n'existe pas chez la Comtesse. La Julie Delpy actrice, se calque sur le récit, embrassant la distance froide et magnétique de son personnage, pour nous transporter pendant tout le film. Les images sont fortes, l'atmosphère nous entoure, on plonge dans ce conte macabre avec cette Comtesse qui se perd dans sa névrose et nous entraîne dans son maelström de sang et de folie.

Bannister, Comte Deuxmots (j'entends Pierre Corneille qui rit dans sa tombe...ou peut être est-ce des sanglots?...crotte...)



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