La bêtise crasse de mes congénères revêt bien des formes, et il semblerait que toutes nos caractéristiques personnelles, et surtout celles auxquelles on ne peut pas grand chose, soient pour certain(e)s des sujets de moquerie, de raillerie, de diffamation. Elles sont prétextes à tous les coups tordus, à la méfiance généralisée et irraisonnée, à du mépris ou de l'inimitié allant, pourquoi pas tant qu'on y est, jusqu'à la haine de l'autre et la violence, jusqu'au passage à l'acte dans les cas les plus graves. Les discriminateurs, des plus bénins aux plus violents et déterminés, prennent en effet des prétextes et des chemins plus ou moins sournois d'une variété infinie pour exprimer leur aversion de tel ou tel trait bien précis correspondant à leurs obsessions personnelles, à propos desquelles il leur serait d'ailleurs bénéfique de consulter, dans l'intérêt collectif comme dans le leur. Liberté d'expression, avez-vous dit ? C'est ce que revendiquent, paradoxalement, haut et fort, ceux qui seraient les premiers à la supprimer s'ils arrivaient au pouvoir, en fonction de leurs obsessions pathologiques respectives : pas de gros ( à propos desquel(le)s j'ai appris cette ignoble pratique du " fat shaming" ), de noirs, de roux, d'arabes, de juifs, de musulmans, de " non-blancs ", d'homosexuel(le)s, de transsexuels, de femmes, d'handicapés, ou je ne sais quoi d 'autre (et pourquoi pas ce slut shaming, dont je viens de prendre connaissance, totalement ébahi....?) dans leurs organes de décision, et si possible, dans leur vue et leur vie. J'ai oublié les pires : les gauchistes. Car ceux là, cette engeance maudite, porteurs d'une tare indélébile dans l'esprit trépané de ces gens là, soutiennent plus ou moins activement (et efficacement...), lesdites catégories sociales honnies par eux, ceux qu'on appellera ensuite les discriminateurs. Les gauchistes, c'est bien connu, ce sont des collabos, des traîtres à la cause, des gauchiasses pour reprendre le vocabulaire habituel d'un certain camp politique au discours particulièrement raffiné, au vocabulaire souvent si indéniablement diversifié, et à l'orthographe toujours irréprochable... Le discours est connu, et convenu. Face à ce camp de la haine de l'Autre et de la moindre différence, nous sommes nombreux à nous engager, de manière plus ou moins spontanée et /ou durable, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans une association ou un comité (invisible ou pas), ou de manière autonome. Aussi, comme je vois de nombreuses personnes, tant sur les réseaux sociaux que dans leur vie quotidienne, subir les conséquences de leur engagement contre le racisme, le sexisme, l'homophobie et la transphobie, et autres discriminations corporelles (ces gens qui insultent les autres sous prétexte qu'ils sont gros, moches (selon quels critères ?), handicapés (physiques, mentaux), ou qu'ils ont une vie sexuelle qui ne leur convient pas, j'ai décidé de m'adresser à eux (donc à nous) pour leur éviter mes propres errements. Tout d'abord, un bon conseil, et je sais de quoi je parle : si vous aimez les autres, et que vous voulez les défendre, les soutenir, commencez par vous mêmes, ne vous négligez pas. Sans quoi, vous risquez fort de vous en mordre les doigts. Certains des individus porteurs des idées lamentables que vous combattez et des préjugés contre lesquels vous luttez peuvent en effet se révéler particulièrement malveillants, et potentiellement violents, et il convient donc de vous prémunir contre leurs agissements. Aussi, commencez par anonymiser vos actions si vous le pouvez. La plupart des antifascistes, par exemple, qui combattent des gens particulièrement violents, racistes, sexistes, xénophobes, homophobes, et potentiellement dangereux, agissent sous pseudo, et ce n'est certainement pas un hasard. Alors, faites pareil. N'allez pas comme certains que je connais vous lancer dans une publication ou une pétition contre des nazis pour de vrai de manière isolée et irréfléchie. Choisissez l'anonymat, et faites la porter par une structure, une organisation qui a l'habitude de se confronter à ce genre d'individus. Sur les réseaux sociaux, ne donnez jamais votre véritable identité, ce qui permettra à ceux et celles que vous aurez le malheur aujourd'hui ou demain, de contrarier, risquent de vous retrouver d'autant plus facilement que les moyens proposés par Internet le permettent assez facilement. Et les individus en question ne sont pas toujours tendres, gentils, bienveillants, et animés de la seule intention de débattre avec vous sur le perron de votre domicile personnel, du motif de leurs différends avec vous, et de l'étendue de leurs contrariétés... Certain(e)s se montrent discriminants de manière affirmée voire agressive surtout parce que ce sont des esprits faibles à qui Internet permet une (illusoire et toute relative) sensation d'impunité, qui les conduit inconsciemment à se lâcher, sans qu'ils prennent pour la plupart conscience (il faut avoir un cerveau, pour ça... et surtout l'utiliser) du fait que même internet et les réseaux sociaux sont des espaces publics, où la loi peut s'appliquer également, et que ce que l'on ne se permet pas dans la rue n'est pas davantage autorisé sur le net. Heureusement, la plupart de ces discriminateurs plus ou moins agressifs se cantonnent pour la grande majorité à vider leur sac à vomi sur les réseaux sociaux, car ils se sentent protégés par leur écran. Dans leur canapé, on ne peut pas leur mettre une gifle ou un bourre-pif... Sans quoi la plupart n'en dirait pas le dixième de ce qu'ils osent. Mais d'autres peuvent passer à l'acte, d'autant plus volontiers qu'il ne m'est jamais apparu que chacune de ces tares prises isolément (le racisme, le sexisme, la xénophobie, l'homophobie/transphobie, et les adeptes de théories dangereuses comme le complotisme ou le néo-nazisme), soient le fait d'individus particulièrement équilibrés... Qui résistent donc assez mal aux frustrations et aux contrariétés, en général. Et qui pour les plus extrémistes d'entre eux, comme ceux auxquels je suis en train de m'intéresser en ce moment, ne répugnent aucunement au coup de poing, à l'agression en bandes organisées, et que la sanction judiciaire de leurs actes, et même la prison pour les plus aguerris (logique qui les mènent au même niveau que les crapules de droit commun, qui tiennent exactement le même discours), loin de les dissuader, les stimule davantage. Leur bestialité et leur instinct grégaire les conduit en effet à adopter les codes et le comportement du règne animal dans ce qu'il a de plus agressif et dangereux, d'autant plus qu'il peut être de surcroit couplé à une sournoiserie dont seul est capable l'esprit humain. Et quand celui-ci se trouve décuplé par le recours aux outils électroniques et à internet, leur pouvoir de nuisance peut-être très étendu.... Il s'agit en effet pour les gens dont je veux parler, les Ayoub, les Benedetti, les Gabriac, les Le Lay (non, pas lui, c'est un guignol, qui ne se risquerait pas à un affrontement de proximité.... On appelle ça chez moi des " grandes gueules pisse pas loin ", juste capables de coups tordus en douce, sans se mouiller par lui-même... et appelant ses suiveurs, des moutons, à débusquer leur proie, à les harceler, et sans le dire, à l' agresser... et quand ils ne le peuvent pas, à faire fermer son twitter ou son facebook, méprisable et médiocre vengeance...), et autres moins connus, comme dans toutes les meutes, de montrer leur force, leur capacité de nuisance, pour inspirer la peur par l'intimidation, voire d'inspirer de la terreur. Ce ne sont donc pour moi que des terroristes à traiter comme tels. Et il convient quand on combat ce genre d'individus, même sur Internet, même s'il ne s'agit que d'un combat contre leurs idées répugnantes dont on s'étonne qu'elles aient encore cours aujourd'hui, de prendre un minimum de précautions. Car même en les prenant, on n'est pas à l'abri de certaines actions d'abrutis finis à la pisse qui ne se préoccupent nullement de faire des victimes collatérales... Et cela d'autant plus que certains de ceux que vous combattez, même si ce ne sont que leurs idées et pas eux personnellement, peuvent avoir dans leurs réseaux personnels des personnalités de premier plan auxquelles ils peuvent éventuellement avoir recours. Des gens qui peuvent avoir une force de frappe encore plus importante et disposer, même dans les rangs des forces de l'ordre, d'appuis non négligeables. C'est le cas des personnalités que je viens de citer, ce peut donc être le cas des personnalités plus ou moins médiatiques (officiellement ou dans l'Underground politique, à visage masqué) de ceux que vous combattez, et cela quand bien même votre combat est juste et vos idées sont nobles. Alors, protégez vous. Il suffit de simples précautions. On donne ce genre de conseils à des enfants, la preuve m'est faite très concrètement, au vu d'exemples bien précis et récents, qu'il est éminemment nécessaire de le faire, élément moteur qui m'a inspiré ce billet. Ne donnez jamais vos coordonnées à quelqu'un(e) dont vous n'êtes pas sûr. Apprenez à compartimenter votre vie, ne mélangez pas tout, vos rôles personnels, militants, et professionnels. Ne permettez pas à ceux qui essaieront d'en savoir plus sur vous un jour de vous retrouver. Ne laissez pas de traces visibles sur le net qui permettraient à vos adversaires, si ce n'est vos ennemis politiques, de vous identifier. Pseudo bien sûr, mais également comptes sur les réseaux sociaux couplés à des adresses mail spécifiques (et non la vôtre avec votre vrai nom lisible dans l'adresse...), une adresse mail et un compte sur un réseau social pour chaque activité : personnel, politique ou militant, professionnel. Et, dans les cas les plus graves, si vous avez des soupçons de la réelle dangerosité de tel ou telle, au vu d'éléments concrets (il ne s'agit pas de psychoter) qui se rapprocherait un peu trop de vous à votre goût, des précautions élémentaires : évitez d'habiter dans un lieu trop isolé ou sécurisez le (sinon, déménagez si vous le pouvez), restez le moins souvent possible seul(e), évitez de vous déplacer dans la mesure du possible dans des endroits trop isolés sans être accompagné(e) par quelqu'un qui tient la route, évitez les foules denses, ou restez à leur marge pour pouvoir déguerpir en cas de danger imminent, portez toujours sur vous en cas de besoin une bombe lacrymo, et n'ayez qu'une seule touche sur laquelle appuyer sur votre téléphone portable pour avertir un(e) ami(e) assez costaud(e) ou les forces de l'ordre si nécessaire, portez des chaussures qui courent vite, prévenez quelques membres de votre entourage personnel proche (famille, amis, militants sûrs) des dangers réellement encourus, qu'il convient d' identifier précisément. Il ne s'agit bien sûr pas de tomber dans une paranoïa excessive comme j'en observe trop souvent certain(e)s, mais de bien analyser le degré de dangerosité des événements dans lesquels vous êtes engagés, de manière à vous préparer et à informer efficacement à la fois vos proches et les forces de l'ordre (si vous le souhaitez, certains antifas par exemple refusent de s'adresser à elles...) et/ou votre entourage.
Voilà qui est écrit. Ceci est un premier jet. Ce billet est à l'état de projet pour l'instant, et donne à mon sens déjà de bonnes précautions à prendre à ceux et celles qui veulent s'engager dans des actions militantes qui comportent un tant soit peu de dangerosité. Si vous avez des idées, des observations, des commentaires, et surtout des précautions complémentaires à proposer pour alerter nos ami(e)s militant(e)s de quelque cause (défendable...) que ce soit, n'hésitez pas. je les intégrerai bien volontiers. Et surtout, faites connaître l'existence de cet article à touts celles et ceux à qui vous pensez qu'il pourrait être utile. Question de sécurité... voire de survie. Nos amie(e)s militant(e)s sont parfois si inconscient(e)s... Je suis sûr que vous en connaissez autour de vous. Andiamo !