Lors de notre voyage à Santorin, nous logions à l’entrée de la ville d’Oia. Nous étions pressés d’explorer l’île et d’en voir les aspects plus cachés et plus sauvages que l’inénarrable cérémonie du coucher de soleil, où la foule de touristes envahi les rues de la ville et attend patiemment la fin de sa course.
Nous avions décidé le lendemain de notre arrivée, d’effectuer la randonnée d’une dizaine de kilomètres qui rejoignait Fira, dès le matin, afin de pouvoir profiter d’une autre partie de l’île l’après-midi.
Nous nous étions préparés à la durée, mais c’est avant tout le dénivelé qui nous a surpris. La pente se faisant raide dès la sortie de la ville. A peine avais-je eu le temps d’hasarder un regard dans les adorables petits jardins alentours, que nous nous rendons compte que nous avons manqué la route qui conduit vers le début de la randonnée. Nous essayons de passer par un hôtel pour rejoindre le haut de la colline.
En haut la vue, s’annonce prometteuse. Ici un clocher, là un bus abandonné, surgissent au milieu des herbes sèches. Nous prenons la mesure du paysage depuis la terrasse de l’hôtel que nous avons rejoint pour nous retrouver en haut de la caldeira.
Les herbes sèches se mêlent aux premières fleurs des champs qui colorent le chemin. Nous constatons que nous sommes talonnés et devancés par deux couples, qui deviennent tacitement, des repères pour établir notre rythme.
L’ascension semble rude, pour un début de journée (Greg vient à peine de sortir du lit). Depuis le chemin, nous distinguons ça et là les fondations et chantiers d’habitations en construction.
Nous apercevons au loin, la blancheur d’une chapelle. Parvenus en haut de ce premier sommet, nous prenons le temps d’embrasser la vue du haut de la chapelle Stavros. La vue est à couper le souffle. On distingue au loin, Firostefani, perchée sur une falaise.
Dans la descente, il semble que nos jambes se dénouent, se libèrent, même s’il est plus ou moins périlleux de marcher d’un bon pas dans les graviers. Devant nous, le couple paraît vraiment tranquille, tandis qu’ils entament la montée d’un autre flanc de falaise.
Je finis par promettre de passer moins de temps à prendre des photos, afin de ne pas rompre notre rythme, qui se stabilise. Nous parvenons près de la route, au terme, de cette première grande descente. Nous retrouvons le couple de tête, attablé à la terrasse d’une petite camionnette en train de siroter un jus. Nous profitons de leur halte pour prendre un peu d’avance. Mais déjà, la falaise qui se dresse devant nous, nous défie. L’ascension est rude, sous le soleil (et sans eau). Avec la pente et les graviers, j’ai l’impression de ne pas avancer.
On progresse aussi vite que l’on peut, avant de pouvoir observer à nouveau la baie, et ce bleu profond de la mer.
Au loin, encore, on devine Fira, tandis qu’Oia semble loin derrière nous, coiffant la falaise. Nous arrivons à l’église de Profitis Ilias, où l’on rencontre un inévitable couple de mariés.
En la dépassant, nous apercevons la côte aride, et les nuances de la mer.
Nous poursuivons ensuite notre chemin, escortés par un groupe de chiens errants qui s’est pris d’amitié pour nous. Je suis toujours autant fascinée par la végétation.
Bientôt nous apercevons de petits jardins et des piscines luxueuses. Nous arrivons à Firostefani, sous le soleil de midi. La route se poursuivra quelques temps encore vers Fira.