Scream // Saison 1. Episode 5. Exposed.
Comment sauver une série comme Scream ? C’est bien la question que je me pose. Dans sa façon d’être influencée par ses dernières références, Scream a oublié les influences de Kevin Williamson quand il a créé cette franchise. Certes, Scream a toujours été une franchise mettant en scène un univers pour des adolescents mais il manque tout de même ici des références plus intéressantes que celles de ces dernières années. L’épisode précédent a tenté l’expérience du caméscope embarquée dans les mains de Ridley. C’était assez sympathique et rappelle le found-footage, la dernière mode horrifique en date. Sauf que Scream devrait puiser certes ici mais aussi dans les vieilles références. La scène dans les bois par exemple à la fin de l’épisode aurait très bien pu donner lieu à un meurtre comme celui qu’il y a dans Vendredi 13 quatrième du nom où dans l’orée d’un bois, la petite amie est tuée pendant que son petit ami est parti faire pipi et dès qu’il revient, il meurt lui aussi. C’est ce genre de choses qui manquent terriblement à Scream de mon point de vue et c’est très dommage. Car qui pourrait bien avoir l’idée de faire l’amour en extérieur quand un tueur rode dans les parages ? A moins que le tueur ne soit l’un des deux personnages (je crois que finalement cela pourrait donner une toute autre dimension à la scène en question).
Mais « Exposed » est un épisode à problème car il ne parvient pas à aller au delà de ce que la série a installé jusqu’à présent. Cet épisode est donc là pour utiliser les thématiques MTV-esque à son avantage sauf que Scream en fait des tonnes et c’est dans le mauvais sens. La série veut que l’on ait envie de voir des histoires de cyber-bullying, de chantage, et de tout un tas d’autres choses de ce genre là, sauf que ce n’est pas vraiment l’essence de Scream. Certes, il y a toujours l’adolescent (ou le garçon) qui est mis de côté par tout le monde, dont tout le monde se moque et qui peut rapidement devenir le tueur (c’est le cas dans pas mal de slasher) mais ici… La série manque d’éléments pour donner à son histoire une bonne dose de bons sentiments. C’est aussi un épisode étrange dans le sens où c’est le second après le précédent où personne ne se fait tuer. Le tueur est-il en vacances ? Pourquoi non car il prend le temps de donner à Emma encore un peu de frissons. J’ai cependant adoré « Hello, Emma. How’s it feel to be the star of the show ? ». C’est une référence amusante à ce que pouvait faire Scream au cinéma. Emma est devenue la star de la série et le tueur se moque justement du fait qu’elle est devenue la star de la série.
C’est ce genre de choses que j’ai envie de voir, plus d’humour et de second degré alors que Scream a énormément de mal à devenir la référence qu’elle veut être pour une génération qui n’a pas nécessairement connu Scream. Car Scream tente de séduire des téléspectateurs qui n’ont peut-être pas vu la franchise cinématographique alors que ceux qui la connaissent et la chérissent sont déçus du résultat (malgré les références et certaines idées amusantes). Le tueur aime dire à Emma à quel point tout le monde n’a de cesse de lui mentir, d’être contre elle (ou presque), etc. sauf que voilà, la série ne fait rien de bien intéressant là non plus. Je crois que la série se prend trop au sérieux et cherche à parler de choses adolescentes et sérieuses avec un angle qui n’est pas celui que devrait utiliser la série. Il y a donc tout un tas de choses qui me font me demander si finalement MTV n’a pas été trop vilaine avec la série qu’elle voulait faire. Ils ont probablement dû mettre un peu trop leur nez dans cette histoire et Wes Craven, crédité comme producteur de la série, doit probablement avoir envie de se suicider en voyant son oeuvre être complètement ravagée de la sorte. Finalement, cet épisode m’a énormément déplu car il ne fait rien évoluer et la scène de la veillée est probablement le moment le plus ennuyeux qu’il soit. On a l’impression de voir un mauvais épisode de Pretty Little Liars qui a l’air d’être plus la référence des scénaristes que Scream.
Note : 2/10. En bref, et si l’influence des scénaristes n’était pas Scream ?