Avec les applis de rencontres, dont certaines s'appuyant sur la géolocalisation, les coups d'un soir n'ont jamais été aussi simples à trouver.
Et pour l'éternité ! Par Cécile Deffontaines, sur Nouvelobs.com
C’était un banal jour de semaine, après le travail. Astrid (*), jeune et jolie Lilloise de 26 ans, avait envie de se détendre, d’oublier son job de banquière sérieuse, bien sous tous rapports. Alors elle a fait comme à son habitude : un petit tour sur Tinder, l’appli de rencontres par géolocalisation la plus connue. Elle était en centre-ville où elle a pu voir, de son smartphone, quels hommes étaient à sa portée, là tout près. Avec, dans les reins, la même envie qu’elle : baiser.
Elle a fait défiler leurs visages sur l’écran, en a écarté certains d’un simple mouvement d’index vers la gauche, a vu qu’elle "matchait" avec un grand brun, la trentaine, une barbe de branché. "Tout à fait mon type", se souvient-elle. Elle a sur-le-champ pris un verre dans un lieu public, c’était plus prudent. La demi-heure est passée comme un battement de cils, à se chercher du coin de l’œil.
Il y a eu le jeu de séduction que je recherchais avant de passer à l’acte."
Alors Astrid est montée chez le garçon, à deux pas. Une heure d’amusement sans échange de numéros ni prise de chou. Juste du fun et du plaisir. Séduction express, fast sex. Puis retour maison, et pas trop tard. Le lendemain, le boulot n’attend pas.
Astrid n’est pas la seule à coucher ainsi. La pratique est si répandue qu’elle porte aujourd’hui un nom : la culture du "hook up", un terme né dans le milieu gay pour désigner le coup d’un soir. Le sexe sans lendemain est vieux comme le monde, mais désormais il se banalise, s’assume, voire se revendique. C’est la conclusion d’une récente étude de l’Ifop pour Cam4.
La proportion d’utilisateurs des sites de rencontres admettant n’y rechercher que des aventures sans lendemain a fortement progressé au cours des trois dernières années, passant de 22% en 2012 à près du double (38%) en 2015, explique-t-elle. Près de la moitié des personnes reconnaissent avoir déjà eu un rapport sexuel dès le premier rendez-vous 'en sachant d’avance qu’ils n’allaient pas revoir cette personne' (47%) ou bien 'sans chercher ensuite à revoir cette personne' (46%)."
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