Pour arriver à ses fins, Jonathan a fait appel à plus de cordes, plus de Lap steel, plus d'Hammond et plus de Glock. Plus d'instruments en somme, et une place plus importante laissée à l'émotion. I was cloud ou d'innocents paysages bucoliques de guitares, pianos et clarinette. South col instrumental, baigné dans un conte fantasmagorique de bêtes et d'oiseaux, de créatures sombres et mystérieuses. Leviathan, bound nous avait déjà comblé sur Myspace, et Rooks et On the death of the waters réussissent la transformation. Deux points de plus, dans l'inutile mais néanmoins difficile débat "Mieux que Palo Santo ou pas? ". Mieux je ne sais pas, en tout cas plus ambitieux sans excès, assurément. Et c'est un peu le reproche que je fais à ce disque, 39 minutes c'est un peu juste et ça manque de grandeur. Pour de la power pop je dis pas mais là, le genre ne se prête pas forcément à la précipitation. D'autant que l'album s'écoute fort et dans le silence afin de percevoir la multitude de sonorités et d'idées différentes. Dispensables également, les envolées Mariachi du titre éponyme. Mais écouter The snow leopard ou The hunter's star, c'est être catho chroniqueur et pardonner. Parce que le regard rivé à la fenêtre et les oreilles attentives, Rook est vraiment magnifique, au moins autant que son grand frère.
En bref : En coupant le cordon d'avec Okkervil River, Shearwater devient ce qu'il voulait être depuis le début, un putain de bon groupe avec des putains de bons disques.
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Le site officiel et le Myspace
Une exceptionnelle mise en scène sur une session Palo Santo :
Shearwater "Palo Santo"
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