Chaque année, pour les élus du Paléo, c’est un peu vacances pour tous au Village du monde. La genèse de cet espace aussi incongru que fantastique remonte à plusieurs années en arrière lorsque les organisateurs décidèrent d’agrandir leur espace, frustrés d’avoir à leur disposition une plaine de l’Asse aussi grande et de n’utiliser que si peu de son espace. A la manière du développement urbain, il aura fallut donner un caractère à cette partie du festival unique en son genre ; banlieue en quelques sortes. Ainsi, laissant le cœur historique du Paléo aux scènes classiques, le Village du monde est un concentré de découvertes et de curiosités soumis à une architecture en constant renouveau. Cette année, c’est l’Extrême Orient qui est à l’honneur. Beaucoup d’entre nous, la tête bourrée de stéréotypes admettent volontiers qu’une femme thaïlandaise sur deux à une bite et que les musiques de là bas sont très, voir trop, loin des nôtres, de nos traditions et de nos coutumes. Faux. Les musiques du bout du monde nous ressemblent. La Mongolie possède une scène underground rock et electro à faire pâlir les tourneurs de disques européens et les danses initiatiques des boxeurs thaïlandais nous prennent autant les tripes que le Highland Fling, danse de victoire que les guerriers écossais exerçaient sur leur boucliers.
Pour les transgenres, nous n’avons pas vérifié.
Nous quittons alors volontiers l’agitation du centre pour traverser les allées de Toriis, portes japonaises reliant le monde terrestre et spirituel. Pour les cerveaux lents, c’est un mini chinatown rouge. Le vrai luxe, c’est que le Village du monde, peut se permettre deux
Après s’être rencontrés lors d’une orgie musicale à Utrecht, ville dans laquelle ils étudiaient, Puma Mimi est retourné au Japon et se sont crées, à la manière de The Postal Service, une relation musicale à distance. Pendant que certains se tirent sur la sèche sur Skype en matant le coin d’un bout de téton, Tim & Puma Mimi y organisent leurs premiers concerts. En 2011, ils décident de conclure l’aventure virtuelle et d’entamer un tournée européenne. L’Escale est un endroit très petit, Mimi Puma encore plus. On aura dû s’approcher contre le concombre de Tim pour mieux comprendre. Les installations sont dignes d’un cours de techno de 3° dans lequel on vous apprend que les végétaux sont conducteurs d’ondes et d’électricité. Nous avons alors devant nous, un clavier, un ordinateur – somme tout très classiques – la flûte du grand-père de Tim, des cables et un concombre qui sert de base au concept The Frutilyzer. Tout commence dans une agitation ubuesque lorsque soudain, Tim dégomme son concombre pour accompagner Mimi Puma dans une reprise sans nom de James Brown. Le duo continue de nous épater avec un jeu ludique de touch and play dans la continuité de l’exploration des ondes. Ils nous surprennent même avec une reprise du thème des Triplettes de Belleville composé par Mathieu Chedid. On a parfois du mal a se situer entre spectacle pour enfant ou musique expérimentale délurée pour esprits agités. L’ensemble est réussi, nous sommes conquis.
influencée par une rythmique tantôt occidentale, tantôt tribale. D’ailleurs, pour la petite anecdote, ils participeront sous la commande de Don Gilmore de Linkin Park à la bande originale de Matrix Reloaded.
Il y a une seule et unique constante. Une seule règle d’or, une seule et unique vérité absolue, la causalité. Action, réaction, cause, effet.
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