Under the Dome // Saison 3. Episode 6. Caged.
Le nana de l’été poursuit son chemin alors qu’une confrontation entre Julia et Barbie tente de poser le ton. Au moins, cette saison 3 a l’avantage d’être un peu moins cruche que les deux saisons précédentes qui n’avaient pas la même vision feuilletonnante de l’histoire. Désormais, en s’éloignant des cas de la semaine ridicules que cela soit un feu de forêt ou bien un manque de pluie, la série peut enfin évoluer. La saison évolue donc de façon très intéressante tout en restant un nanar de luxe. L’inspiration de la série prise à Body Snatchers est une très bonne idée quand on voit ce qu’ils ont fait des personnages et de certaines scènes qui ne sont pas sans rappeler non plus un téléfilm dans lequel Marg Helgenberger avait joué il y a des années de ça et adapté de Stephen King : Tommyknockers. C’est un peu la même chose, des gens possédés par une autre entité qui les contrôle. Si je trouve assez sympathique ce que tente de faire la série de ce point de vue là, il manque encore quelque chose à la narration pour réellement devenir pertinente. En tout cas de mon point de vue. Mais si la série fait des efforts, cela ne veut pas dire qu’elle a complètement oublié d’être bête et disciplinée dans sa propre connerie. Car la connerie de Under the Dome reste belle et bien présente.
Big Jim a l’occasion de rappeler qu’il est toujours là même si à la fin de l’épisode il semble avoir complètement changé. Je me demande ce que Julia, qui se retrouve maintenant presque seule au monde, va faire afin de sauver tout le monde. Car cela ne peut maintenant venir que d’elle. « Caged » suit cependant un chemin bien précis qui permet à Christine de rappeler qu’elle a une influence très importante sur l’univers de la série mais pas seulement. Car Under the Dome veut aussi démontrer d’autres choses et notamment que son inspiration n’est pas vaine, que cela peut réellement créer une sorte de terreur à Chester’s Mills. J’ai adoré la scène où Julie entre et tout le monde se met à la regarder comme une étrangère d’un coup d’un seul avant que tout le monde ne reprenne ses activités. C’est le genre de scènes qui donne forcément un peu plus d’intérêt à Under the Dome. La série avait besoin d’une telle intrigue pour que l’on ait l’impression qu’elle évolue réellement et pas qu’elle se repose sur ses lauriers. De mon point de vue, je trouve que la série manquait parfois d’un peu de surprises, de folies et je crois que cette année on est en train de me l’offrir même si bien évidemment tout n’est pas parfait non plus pour autant.
Les scènes entre Big Jim et Christine sont elles aussi pertinentes pour faire évoluer l’histoire. Tout est crétin mais dans sa crétinerie, Under the Dome parvient cette année à faire évoluer ses intrigues. On n’a pas l’impression que tout reste statique, notamment quand Christine se fait poignarder. C’est une occasion de rappeler que finalement la série a encore des choses à dire même si elle dérive complètement du livre original. Under the Dome veut aussi rappeler qu’il y a un Dôme au dessus de la tête de tout le monde. Si seulement c’était une bonne chose que de nous le rappeler. J’ai trouvé le résultat assez décevant, sans compter que la série insiste encore un peu sur le triangle amoureux entre Julia, Barbie et Eva qui n’augure toujours rien de très bon pour la suite. Si certains personnages qui étaient importants auparavant n’ont pas vraiment la place qu’ils méritent cette année (je pense notamment à Barbie), d’autres qui étaient pourtant là prennent une nouvelle place (Julia) qui se trouve être un peu plus intelligible que ce que la série avait pour habitude de leur offrir. L’arrivée de Frank Whaley au casting de cette saison fût quant à elle assez amusante et cartoonesque. Rien de mieux en somme.
Note : 5/10. En bref, malgré toutes les conneries que la série avance, j’en viens à apprécier ce qu’elle fait. C’est quand même fou.